[Interview] Deux personnages du vélo lausannois

[Interview] Deux personnages du vélo lausannois

Vers la cité à Lausanne, au chemin du Vallon se trouve une petite échoppe. Depuis dehors elle ne paye pas forcément de mine, mais ne vous y trompez pas, elle renferme un certain royaume : celui de la Petite Reine et c’est on ne peut plus approprié car c’est justement son nom.

Ouverte en mai 2008 et née d’une idée de Blaize et Give, les deux co-fondateurs, « La Petite Reine » est le paradis lausannois de ceux qui recherche un vélo bien particulier, hors du commun, une pièce unique. J’ai rendez-vous en cette fin d’après-midi pour une petite interview avec ces deux pionniers du vélo vintage 100% urbain au cœur de Lausanne, c’est Blaize qui m’accueille.

Weelz : Salut Blaize,

Blaize : Salut Weelz

W : Heu moi c’est Oli, pas Weelz si jamais. Mais bon ce n’est pas le sujet.

B : Oups, oui pardon l’Oli

W :Alors dis-nous. Un site internet La petite reine très bien fait résumant bien votre philosophie, une boutique sympa, de quand est cette envie de créer La PR ?

B : L’idée nous est venue courant 2007.

W : Pourquoi cet axe principal de «recyclage» d’ancien cadre ?

B : Nous ne sommes pas cadreurs donc ne pouvions et ne voulions pas réaliser les vélos de A à Z, mais nous avons de très bonnes connaissances des composants. Il était logique pour nous de partir sur cette idée du vélo déjà fait à 90%. Nous achetons  les cadres « chiné » par une personne et faisons un montage sur mesure après que le cadre soit passé aux mains d’un carrossier pour que jusque dans sa couleur le vélo reflète la personnalité de son nouvel acquéreur.

W : Et ce monopole de l’acier c’est pour une raison particulière ?

B : L’acier reste un matériau génial particulièrement adapté à ce que nous voulons pour nos vélos. Même s’il vieillit un peu et qu’il peut éventuellement perdre de sa rigidité, notre but n’est pas de faire des cycles de contre la montre ou autre, nous voulons de bons et beaux vélos de tous les jours solides et fiables pour la ville. En plus au niveau déco et peinture l’acier se travaille beaucoup plus facilement. (ndlr et un beau cadre sans soudure apparente cela a quand même une sacrée gueule).

W : Les esthètes c’est un peu votre marché cible. Pas évident justement pour les cyclistes urbains de trouver des vêtements au look sympa ayant un côté pratique et technique. Toi par exemple ton look est soigné (ndlr lors de l’interview Blaize porte d’ailleurs une casquette Rapha judicieusement vissée sur la tête) accès vélo, n’ y a-t-il pas un manque à ce niveau ?

B : Si, d’ailleurs comme tu vois même si je suis axé cycle au niveau de mon look, je ne porte rien de spécifique vélo. Il n’y a quasiment rien sur le marché si l’on ne veut pas se balader en homme-sandwich, fluo qui plus est, et à plus juste titre encore si l’on aime le gout Vintage.

W : Vous êtes également les représentants pour la région de "Gorilla bicycles", mais principalement de leur gamme fixie. Il y a une réelle demande?

Entre temps Give, le deuxième co-fondateur Nous a rejoint, il est justement arrivé en fixie.

B et Giv (presque en cœur) : Oui oui la demande est gentiment là. Il faut un peu relativiser la difficulté du pignon fixe, il faut une certaine habitude c’est sûr, mais ce n’est absolument pas sur-humain de rouler en ville avec même ici à Lausanne ou cela grimpe et donc descend beaucoup. Cela force à encore plus anticiper qu’avec un vélo ordinaire et au niveau sécurité par exemple nos vélos fixie sortent tous avec le frein avant, nous ne faisons pas de montage sans. Par contre il est vrai que dans notre boulot (Give et Blaise sont coursiers chez Vélocité en dehors de La PR) cela serait impensable de tout faire en fixie.

W : Vous êtes tous les deux coursiers, vous voyez en live l’évolution, le vélo citadin prend-il de l’ampleur ?

B : il y a 10 ans quand j’ai commencé comme coursier justement, je connaissais tous les autres cyclistes que je rencontrais. Maintenant je n’en reconnais que quelques-uns.

W : Effectivement c’est un bon repère. Pour conclure revenons un peu à La PR. Contents de vos débuts?

G : Oui nous sommes dans les objectifs que nous nous étions fixé (un comble pour des fans du pignon fixe) et ca va bien.

W : Super, j’espère que cela continuera. Merci de nous avoir accueilli et à bientôt sur un bike et qui sait pourquoi pas un fixie. Salut.

B et G : Bye.

En résumé La Petite Reine c’est des vélos pensés pour les citadins par des citadins, amateur de belles choses. Des endroits comme l'on aime tout simplement.

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