[Test] Creme Cycles Caferacer, vélo urbain rétro

[Test] Creme Cycles Caferacer, vélo urbain rétro

Même si la marque polonaise, créée par Szymon Kobylinski, est encore toute jeune, et que sa distribution en France n'en est encore qu'à ses balbutiements, les modèles de la marque Creme Cycles, dont je vous avais déjà présenté la gamme au printemps dernier, possèdent une forte identité et un sex-appeal indéniable pour bon nombre de cyclistes urbains.

Suffisamment dans tous les cas pour que Weelz s'y intéresse d'encore un peu plus près, et décide de tester l'un de ces modèles, le Cafe Racer.

En l’occurrence, ça n'est pas un vélo, mais deux, que nous avons reçu ici à la rédaction : Un Café Racer Solo pour homme et Un Café Racer Doppio pour femme. Et une chose est sûr, c'est que dès le premier coup d’œil, les modèles font leur effet, autant sur la gente féminine que masculine. Pas de doute que ce mélange de rétro et de moderne colle parfaitement à la tendance actuelle.

Mais que l'on ne s'y trompe pas, qui dit tendance, ne dit pas fabriqué à la va-vite. Et à y regarder de plus près, la qualité de finition est bien visible : cadre acier en tube Tange, raccord de tube soudé à l'ancienne, passages de gaine internes, peinture poudrée, pièces chromées, selle en cuir... les vélos Creme possèdent un niveau de qualité qui n'ont rien à envier aux grands fabricants de cycles. Cette qualité se vérifie t-elle sur la route ? C'est ce que nous allons découvrir...

La crème de la crème ?

Pour faire un rapide petit aparté historico-moteuriste, Café Racer est le nom qu'ont donné les motards anglais dans les années 60 à leurs motos, qu'ils dépouillaient de tout élément de carrosserie superflu afin de gagner en poids et en vitesse. Situé dans la gamme à mi-chemin entre les très hollandais Holymoly, et les les plus sportifs Glider et Vinyl, les modèles Creme Cafe Racer, inspirés des vieux vélos porteurs, sont eux aussi dépouillé du superflu pour aller à l'essentiel.

Un dépouillement qui se vérifie encore plus sur notre modèle homme, puisque celui-ci est en monovitesse (modèle Solo). Moyen question vitesse mais plutôt positif question poids. Emmené par ses grandes roues de 28 pouces, l'expérience de route sur le Cafe Racer Solo est une chose tout à fait agréable, aidé en cela par une position de conduite très haute.

Certes l'absence de plusieurs vitesses et un cadre droit ne vous inviterons pas à prendre de la vitesse, mais là n'est pas ce qu'on lui demande. L'envie est plutôt grande sur ce type de vélo, d'aller rouler à un rythme tranquille, sans s'arrêter, écharpe autour du coup et nez au vent.

Le Cafe Racer, bien qu'accusant un poids conséquent supérieur à 16 kgs en version Doppio (le moyeu Nexus alourdi pas mal le vélo), s'avère pour autant facile à piloter, et très agile dans la circulation automobile. Des qualités dynamiques que l'on ne lui aurait pourtant pas prêté au premier coup d’œil, et qui s'avère pourtant supérieure à bon nombre de vélos de ville tout équipé. Et comme je vous en avais parlé dans le précédent article, le cadre acier apporte douceur et élasticité.

Reste que la version singlespeed du Solo vous laissera naturellement un peu sur votre faim, notamment en descente ou en cote, et que la version Doppio, avec son moyeu Nexus, vous permettra de mieux apprécier vos trajets.

Un équipement onctueux

Certes la version Doppio vous permettra de bénéficier des atouts d'un moyeu 7 vitesses intégrées Shimano Nexus, de grips cuir et d'une confortable selle Brooks. Pour autant, l'équipement Solo reste correct, avec notamment une selle de la marque Velo, conçu dans une matière mousse tout à fait agréable (mais qu'il ne faudra pas laisser sous la pluie trop longtemps).

Coté Doppio, l'ensemble cintre + potence est en alu poli, tandis qu'il reste en simple alu noir coté Solo. Même si le porte-bagage avant, chromé lui-aussi, contribue grandement au look rétro de l'ensemble, j'avoue que je ne suis pas fan d'avoir une charge située à cet endroit. Cela rend la direction du vélo plus difficile, et à tendance à vous déséquilibrer. Mais il reste toutefois large et donc assez pratique.

Coté éclairage, seule la version Doppio embarque une dynamo intégrée au moyeu avant (avec supplément tarifaire). Pour les autres versions, il faudra se contenter d'un éclairage avant à pile et d'un simple catadioptre sur le garde-boue arrière. L'énorme phare avant fait son petit effet vintage, mais ne vous y trompez pas, il n'est pas en métal chromé mais en plastique.

Question freinage, c'est assez mou, mais reste correct pour ce type de vélo. Bon point pour le choix de pneus Schwalbe Road Cruiser, un pneu résistant et possédant une bonne adhérence. Et leur version crème est du plus bel effet.

Pour ce qui est des tarifs, il faut avouer qu'au regard de la qualité de finition, ils restent raisonnables, notamment pour les version Doppio, plutôt bien équipées. Comptez 860 € pour un Cafe Racer Doppio (+120 € de dynamo). Ils sont en revanche un peu élevés en version Solo, compte-tenu de l'équipement, puisqu'il vous faudra débourser 580 € pour un Cafe Racer monovitesse, sans même une selle Brooks.

Filez chez votre crémier...

Bref, dans sa volonté de reproduire un vélo stylé, aux accents délicieusement vintage et rétro, on peux dire que Creme Cycles réalise un quasi sans-faute. Les modèles séduiront je pense autant les novices que les connaisseurs, de par un équipement équilibré, bien que perfectible, et un choix de matériaux très homogène.

Comme je vous le disais, n'hésitez-pas à aller voir le revendeur Creme le plus proche de chez vous (chez votre crémier en quelque sorte...) pour aller goûter des qualités intrinsèques des tubes acier, qui font au final des vélos Creme, des vélos réellement sympathique à rouler !

Retrouvez les modèles Creme directement sur le site officiel. Je vous indique également l'adresse d'une boutique parisienne, Vintage Cycles, qui distribue la marque, avec également un shop ... heu pardon ... un magasin en ligne...

Les Plus

  • Ligne rétro
  • Cadre acier à raccord
  • Position relevée
  • Qualité dynamique
  • Porte-bagage et gardes-boues d'origine
  • Niveau de finition et rapport qualité / prix

Les Moins

  • Tarif élevé en version Solo
  • Quelques petits bruits parasites
  • Éclairage dynamo uniquement en haut de gamme


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