SoBi, le vélo en libre service devient social

SoBi, le vélo en libre service devient social

Article publié le mardi 28 septembre 2010 à 07h49 et mis à jour le vendredi 04 mars 2016 à 12h19.

Il existe aujourd'hui de nombreux systèmes de vélos en libre-service différents. Les firmes JCDecaux ou ClearChannel ont mis en place des systèmes à bornes classiques, reliées au réseau électrique et télécom, tandis que le canadien DeVinci, fabricant des fameux Bixi, a conçu des bornes autonomes, se rechargeant par énergie solaire et communicant en wifi. On peux encore citer les Yélo de La Rochelle retenus en groupe par un seul arceau.

Mais le saint-Graal pour une municipalité qui cherche à implémenter un système de vélo en location dans ses rues, c'est réussir enfin à s'affranchir de ses fameuses bornes, coûteuse à fabriquer et longue à installer sur la voirie. C'est ce que propose Ryan Rzepecki avec son concept SoBi.

Social Bicycles est un système de location de vélo qui n'utilise pas de bornes, mais le GPS et les télécommunications mobiles, le tout fixé sur un verrou de sécurité directement attaché à l'arrière du vélo, et servant en même-temps de porte-bagage. Il peut donc être installé sur une flotte de vélos très classique.

Le système devient ainsi bien plus abordable et évolutif qu'un système VLS actuel, moins coûteux à mettre en place et surtout beaucoup plus flexible pour être installé facilement dans des villes de tailles moyennes ou encore dans des campus universitaires. Son concepteur estime que le coût de mise en place de son projet est divisé par 3 en comparaison d'un système classique.

Pour utiliser le système, vous devez créer un compte, via un ordinateur en ligne sur Internet, via votre mobile ou bien encore sur une borne prévue à cet effet. Vous indiquez alors votre numéro de mobile (si vous n'en avez pas c'est votre numéro de compte SoBi qui est utilisé) puis vous entrez un code PIN à quatre chiffres. Le système fixé sur le vélo comporte un clavier digital qui va vous permettre d'entrer votre numéro ainsi que le code PIN et de déverrouiller le vélo.

Le système de verrouillage reste assez simple puisque c'est un U classique enfiché à l'intérieur du module et verrouillé électro-mécaniquement. Il vous permet d'attacher le vélo à un point fixe, même à un poteau de taille généreuse puisque l'entraxe est très large. Dès que vous avez terminé votre trajet, vous attachez de nouveau le vélo là où vous êtes. Le système verrouille le vélo et l'indique de nouveau comme libre tout en en le géolocalisant.

Parmi les fonctions sociales du système, on peux citer la création d'un profil Sobi en ligne qui vous permet de partager vos trajets avec d'autres utilisateurs, de voir combien de calories vous avez brûlé sur un parcours ou encore combien de gramme de CO² vous avez économisé à la planète.

Mais l'une des fonctions sociales la plus originale et la plus intéressante du système, c'est le principe de couvre-feu. Chaque soir à 21h, les Sobis doivent être retournés à leur point d'attache principal, que le système nomme Hub, afin d'être plus facilement accessible pour les utilisateurs du lendemain.

L'utilisateur qui ne l'aura pas fait se verra majoré de 2$ supplémentaire sur sa course. En revanche, les utilisateurs responsables qui ramènent leurs vélos à leurs hubs se verront récompenser, sous forme de trajets gratuits ou encore de chèques-cadeaux.

Le projet de Ryan et son équipe a déjà été présenté lors du concours de vélos en libre-service organisé par la ville de Copenhague, dont je vous avais déjà parlé. Il a également été demi-finaliste aux Innovation Erie Competition et aussi présenté aux Earth Awards. Vous pouvez voter pour eux via la compétition Pespi Refresh, où ils souhaitent récolter 50 000 $ afin de réaliser un test grandeur nature de leur système dans la ville de New-York.

> SocialBicycles.com.

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