Copenhague et son concours de vélo en libre-service
Copenhague et son concours de vélo en libre-service

Copenhague et son concours de vélo en libre-service

Article publié le mercredi 20 janvier 2010 à 07h12 et mis à jour le vendredi 17 avril 2015 à 15h35.

copenhague_bike_share_compOui, je sais, encore Copenhague... La capitale mondiale du déplacement à vélo fait encore parler d'elle sur Weelz... Et pour cause. Non contente d'être justement une ville leader de par la part modal que représente le vélo dans ses rues, la ville danoise enfonce le clou et souhaite installer un système de vélo en libre-service pour remplacer son vieux réseau de 2000 vélos datant de 1995 (les Bycyklen), que vous pouviez emprunter tel un caddy de supermarché, avec une pièce de 20 couronnes.

800px-Copenhague_vélosEt comme elle ne souhaite pas faire les choses à moitié, elle a tout simplement organisé un concours, histoire d'obtenir les meilleures idées de ce que sera le futur Vélib danois (pas présent dans le jury, mais il doit y avoir du Mikael Colville-Andersen là-dessous!). Au total, ce ne sont pas moins de 127 projets venus des 5 continents qui ont été présentés !

On peux se poser la question de l'intérêt d'un VLS, dans une ville qui compte déjà plus de vélo que d'habitant. Mais la cible n'est pas tant les Copenhaguois eux-mêmes que les habitants des couronnes environnantes, ne pouvant venir à vélo mais désireux de pouvoir en utiliser un sur place. Petit tour d'horizon des deux projets ex-æquo qui ont eu les faveurs du jury...

1er prix du jury : OpenBike

copenhague_bike_share_comp_openbikeLe projet OpenBike a su séduire le jury notamment par sa grande flexibilité. En effet, le système est ce que l'on nomme flottant, et peux donc s'affranchir de couteuses bornes d'arrimage. Ainsi, vous pouvez laisser le vélo presque "n'importe où", idée intéressante pour une ville qui est déjà rempli à ras bord de bicyclettes. Ce vélo est donc totalement autonome, le système de réservation, de paiement et de localisation étant embarqué directement sur le vélo. Et pour que tout cela fonctionne, le vélo récupère tout simplement l'énergie qu'il produit en roulant !

La conception du vélo en lui-même est relativement simple. Un cadre facilement enjambable par l'avant, un large porte-bagage avant pour emmener mallette ou provisions, un système d'éclairages intégrés, des roues pleines (pour la pub) et une transmission à courroie pour un entretien limité. Le tout sera fabriqué avec des matériaux bien entendu facilement recyclable. Il peux même se transformer facilement en cargo bike, modèle très usité par les mamans danoises.

copenhague_bike_share_comp_openbike_02Lecteur de carte "contactless" RFID, puce GPRS pour la localisation, antivol électronique, accéléromètre pour mesurer vitesse ou chocs, notre Vélib parait bien archaïque face à cet Openbike ! Intelligent, le système pourra même apprendre de ses utilisateurs, en fournissant des statistiques afin d'adapter au mieux l'offre à la demande.

1er prix Ex-æquo : MyLoop

copenhague_bike_share_comp_myloopDesign, convivialité et interaction avec le paysage urbain, c'est ce qui a plu au jury sur le projet de Thomas Coulbeaut, designer français (cocorico) exilé au Japon. Mais ce qui a surtout plu au jury, c'est la grande compacité du système. Car plutôt que d'installer une borne par vélo, les Myloop peuvent se contenter d'une seule et s'arrimer ainsi les uns aux autres.

Avec une ligne beaucoup plus futuriste que le projet OpenBike, la bouille des Myloop ne laisse pas indifférent, avec notamment son système de roue sans moyeu, aussi appelé roue orbitale, entrainé à l'arrière par une transmission à courroie. Le MyLoop embarque également lecteur de carte RFID, puce GPRS, accéléromètre et même un capteur de luminosité pour un allumage automatique des feux.

copenhague_bike_share_comp_myloop_02 copenhague_bike_share_comp_myloop_03

Bref, on l'aura compris, la ville au demi-million de vélos compte bien atteindre l'objectif qu'elle s'est fixé, celui d'atteindre les 50% de part modal avec le vélo d'ici 2015. On espère en tout cas que nos futurs VLS ressembleront fortement à ceux présentés ci-dessus, même si pour le moment on peux encore rester sceptique sur la viabilité financière de tels projets, même si les technologies qu'ils utilisent se popularisent de plus en plus. I love CPH qu'ils disent...et vous ?

Je vous invite à aller voir l'ensemble des 127 projets directement sur le site Copenhagen Bike share Competition.

> Via Tout Azimut.

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