Transat Jacques Vabre : Les forçats de la route deviennent des forçats de la mer
Transat Jacques Vabre : Les forçats de la route deviennent des forçats de la mer

Transat Jacques Vabre : Les forçats de la route deviennent des forçats de la mer

Quels liens entre les forçats de la route et les forçats de la mer ? Quels liens entre le vélo et la voile ? A l'occasion du départ, donné ce dimanche, de la Transat Jacques Vabre. Une solution technique adoptée sur les Imocas et autres Ultimes nous a interpellé. Clin d’œil.

Transat Jacques Vabre - Le goût du large

Oui nous pensons qu'il y a bien quelques points communs entre les skippers au long cours et les cyclistes. Ce besoin de liberté, de vivre son environnement, de découvrir le monde. Le bateau et le vélo sont simplement deux outils d'évasion différents. Évidemment, dans le cadre de la Transat Jacques Vabre(4), les machines représentent quelques millions d'euros d'investissements, quand pour partir rouler autour du monde, un vélo à 1,500€ est suffisant (Ndlr : Voire moins). Si vous en doutez, vous pouvez écouter cet épisode de rayons libres dans lequel nous recevions Clarisse Nantes.

Quelques euros et une grosse motivation. Ça suffit pour aller explorer l'Amérique du Sud

Connaitre et comprendre son environnement

"On ne se met pas au vélo au quotidien parce qu'on est écolo, on devient écolo parce qu'on choisit de pédaler au quotidien."

Crédit photo : Sea Lay source : https://www.scanvoile.com/

Nous croyons que cette formule est de @dansleslimbes (mais nous n'en sommes pas absolument certains1) : "On ne se met pas au vélo au quotidien parce qu'on est écolo, on devient écolo parce qu'on choisit de pédaler au quotidien.". Et oui vivre au quotidien son environnement, c'est mieux le connaître, mieux le comprendre et on respecte plus ce que l'on connait. Les skippers (au long cours ou pas) ont souvent également ces réflexions sur l'état des océans qu'ils traversent, souvent une situation qui se dégrade tous les ans.

Isabelle Autissier est un bon exemple de l'engagement des marins pour la défense de notre planète. Jusqu'en janvier 2021, elle était présidente du WWF2, elle est désormais présidente d'honneur. Et puis, certains bateaux portent le nom d'ONG ou entreprises qui œuvrent (ou tentent d'œuvrer) pour la défense de l'environnement. Nous pensons par exemple à ce Classe 40, Project Rescue Ocean, ou encore ce navire Emile-Henry Happyvore ou encore HBF-Reforest'action.

Solidaires sur la route comme sur les océans

"Ralentir pour vérifier que celui tanké au bord de la route a bien tout ce qu'il faut pour réparer sa crevaison, sa panne, ne coûte rien. C'est juste sympa."

Oui, à vélo, il y a une certaine solidarité. Bien sûr, dans nos rues, sur nos routes cette solidarité a tendance à se perdre. Ralentir pour vérifier que celui tanké au bord de la route a bien tout ce qu'il faut pour réparer sa crevaison, sa panne, ne coûte rien. C'est juste sympa. Parfois, vous ne pourrez rien faire. Il peut arriver que votre rustine, votre pompe ou même votre soutien moral puisse soulager le malheureux cycliste.

En mer, la solidarité est souvent une question de vie ou de mort. Isabelle Autissier, encore elle, peut en témoigner, c'était en 19993. Dans cette édition 2021 de la Transat Jacques Vabre, il y a même un navire, un trimaran Ocean 50, qui est baptisé "Solidaires en peloton". Quand le sport est au service de la recherche, de l'information, du soutien moral et financier aux malades.

Avoir de bonnes jambes

Crédit photo : DR source www.courseaularge.com

Et oui, pour hisser les plus de 300m2 de la grand voile, en 2010 déjà Franck Cammas pédalait. C'était sur la route du Rhum 2010 et les spécialistes se demandaient si le vélo de Franck Cammas est bien légal ? Comme le montre ses images, pas de cuissard, pas de chaussures ou pédales automatiques (trop long à enfiler, probablement trop dangereux de se déplacer sur ses bateaux qui naviguent à 90km/h avec ses chaussures). Baisse la tête tu auras l'air d'un coureur. En tout cas, en 2010, Franck Cammas a remporté cette route du rhum. Grâce à son vélo ? Probablement pas complètement, probablement un peu.

Crédit photo : en route avec aile

Il y a bien des points communs entre notre vélo du quotidien et ses bateaux que l'on appelle les "formules 1 des mers". Quand nos vélos nous amènent à la force de nos mollets en haut des cols, au bureau ou au bout du monde. D'autres vélos tels des home-trainers, devenus des boat-trainers, permettent d'hisser les plus de 150 kilos du génois ou de la grand voile, à la force des mollets. Et puis pour boucler la boucle, il y a aussi des cyclistes au long cours, qui utilisent une voile (de parapente) pour s'aider dans leur voyage.

Crédits photos : Jean-Marie Liot / Alea Francis Joyon installe sur Idec Sport (ex-Groupama 3). Le vélo que Franck Cammas avait installé en 2010 pour l’aider dans les manœuvres des voiles.

1 : Si tu te sens spoilé parce que nous attribuons cette citation à la mauvaise personne, fais nous signe, nous éditerons le billet.
2 : Isabelle a-t-elle eu le privilège de travailler avec Pierre C., à l'occasion nous lui demanderons.
3 : Le sauvetage est relaté ici par exemple.
4 : En fait la Transat Jacques Vabre, est-ce vraiment écolo ?

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