[Test] Vélo électrique FLYER Upstreet, la tête dans les nuages?
[Test] Vélo électrique FLYER Upstreet, la tête dans les nuages?

[Test] Vélo électrique FLYER Upstreet, la tête dans les nuages?

(4.5/5)
"Un vélo dynamique, bien équilibré et très bien accompagné par sa motorisation" d'infos

Nous avons roulé sur un vélo électrique FLYER, le Upstreet5 7.43 pendant quelques semaines, si vous avez envie de savoir ce que nous en avons pensé, c'est par là 👇

Made in Switzerland 🇨🇭

Oui c'est dans le 15è arrondissement de Paris

Nous vous parlions de FLYER il y a quelques semaines, nous vous présentions la marque. Précisons tout de suite, la présentation du fabricant était un article en partenariat. Aujourd'hui nous vous parlons du test effectué sur le vélo. Et nous le faisons en toute honnêteté, avec intégrité. Et notre ressenti au test n'est pas soumis à relecture ou validation par FLYER. On pense que c'est important de le préciser.

La Suisse à Paris - un peu de tourisme et de culture

Ouvert toute l'année, sauf quand c'est fermé

Le test a eu lieu entre fin février et début mars. J'ai donc roulé en conditions hivernales. De la pluie, du froid, parfois une chaussée potentiellement glissante. Tester un vélo Suisse est l'occasion d'aller visiter la Suisse à Paris. Je n'ai pas trop trainé mes roues du côté de l'Opéra Garnier, la place financière historique de Paris avec les sièges sociaux des banques ou encore la Bourse. Je ne suis pas allé non plus visiter les chocolateries parisiennes ou de la région.

La prochaine fois, j'irais boire un chocolat chaud chez Colas, une chocolaterie du côté de Maule (78). Ce test a été l'occasion d'aller faire un tour au Village Suisse parisien. Petit quartier d'antiquaires, héritage de l'exposition universelle de 1900, situé à quelques tours de pédaliers de la Tour Eiffel. Ce lieu était bien trop calme pendant ma visite, fermeture des magasins pour cause de pandémie. Espérons que, rapidement, vous pourrez aller chiner et vous promener à nouveau dans ce coin. J'ai aussi trouvé un restaurant d'altitude (oui oui), avec sa benne de télécabine. Ce restaurant s'appelle tout simplement Là Haut. Il est à flanc de côteaux sur le Mont-Valérien. Au menu, gambas et autres joue de bœuf. Point de fondue ni de raclette, et c'est bien aussi.

En orange, un système de remontées mécaniques. En gris anthracite, un système de remontées électriques

A l'arrêt, le vélo semble costaud

Le Upstreet5 7.43 que nous enfourchons, à un cadre bas, gris anthracite. Avec une vision très urbaine de la mobilité. Il est équipé en Nexus 5 (vitesses au moyeu donc). La transmission est assurée par une courroie Gates Carbon. La batterie est amovible et grosse. Elle livre 750Wh (Une belle promesse d'autonomie). Le poids annoncé du vélo (non vérifié) est de 28kg avec la batterie. Il est livré avec l'ensemble des équipements et accessoires que nous sommes en droit d'attendre quand on cherche un vélo pour se mouvoir au quotidien.

Sur ce type de vélo, l'accessoire est parfois indispensable. Je pense notamment à la béquille, aux garde-boues, aux éclairages avant et arrière, à l'antivol de cadre et le porte-bagage. Oui, j'aurais naturellement tendance à trouver tout cela futile (sans être inutile) sur un vélo musculaire. Futiles, parce que tout ces équipements alourdissent la facture et le poids de la machine. Loin d'être inutiles dans le cas présent, parce que justement, quand on se tourne vers ce type de produit, le confort général prime sur l'efficacité. Ne pas avoir à se soucier de l'état d'autonomie de son éclairage est confortable. Ne pas avoir à se soucier de comment parquer son vélo pour un arrêt minute, avec la béquille, est agréable. Ne pas craindre pour l'état de ses chaussures (ou le bas du dos) quand on roule sous la pluie est indispensable. Bon, pour les chaussures, à l'usage, le garde-boue avant s'avèrera un peu court pour protéger vos mocassins et autres Stiletto. Chaussures étanches de rigueur donc (ou comme moi, une paire de chaussettes sèches, m'attendent au bureau. Reste plus qu'à résoudre le séchage de la paire de chaussettes au bureau, ni très chic, ni très corporate).

Sur la balance

La fiche produit affiche "Poids total admissible : 149 kg". C'est beaucoup...et finalement relativement peu à la fois. Et oui, je pèse 100kg nu comme un ver. Le vélo est annoncé à 28 kg. Je peux légitimement penser qu'habillé, équipé avec mes affaires pour aller travailler, j'emporte une quinzaine de kilos. 100 + 15 + 28 = 143 kg. Il me reste donc la possibilité de ramener 6 kilos d'orange de chez le primeur sur mon chemin du retour. De quoi tenir 2 jours pour des jus d'oranges pressés. Soyons malgré tout honnêtes, le poids total admissible est un sujet que nous devrions tenter d'adresser bientôt parce qu'il ne fait pas bon être lourd quand on veut s'offrir un vélo. Parce qu'en effet, il est fréquent d'avoir un poids total admissible plus proche des 120 kg. Et ce n'est pas Sebastien Barsetti qui nous contredira.

Peu importe où vous mettez vos kilos, c'est max 25 sur le porte-bagages

L'autonomie et les watt

Le vélo livré propose une batterie de 750 Wh. C'est beaucoup. L'intérêt est évidemment sur la promesse d'autonomie. L'autonomie est toujours compliquée à évaluer précisément, puisqu'elle va dépendre de beaucoup de paramètres : la température extérieure, le type de parcours, le poids emporté, la forme du pilote, le vent, les stop & go sur l'itinéraire, le dénivelé. Toujours est-il, que nous avons emmené le vélo à deux reprises aux alentours de 120 kilomètres d'autonomie. C'est clairement au-dessus de la moyenne des vélos à assistance électriques que nous essayons.

La contrepartie, parce qu'il en faut une : la batterie est lourde et encombrante. Ce n'est pas un souci dans une utilisation vélotaf, avec la batterie qui reste au bureau (ou à la maison) quand le vélo est garé. C'est une autre histoire quand vous décidez de laisser le vélo dehors, le temps d'une course et vous décidez, par prudence, de garder la batterie avec vous. Vous pourrez me dire que l'encombrement d'une batterie de 3,7 kg n'est finalement pas si gênante que cela comparé à une batterie de 2,7kg. Quand vous faites quelques courses et que vous achetez 6 kilos d'orange (cf plus haut). Finalement, si, l'encombrement de la batterie est important. A noter aussi, nous y reviendrons, le poids de la batterie se fait oublier en mouvement sur le vélo.

Vitesses et transmission

Comme déjà annoncé, le vélo vient avec un moyeu Shimano Nexus SG-C7000-5D, 32h. La transmission se fait avec une courroie. La joie de la courroie. A l'usage, c'est vraiment agréable. Silencieux, sans à coups. La courroie dans un usage quotidien est probablement ce qui se fait de mieux. C'est onctueux. Le moyeu propose cinq vitesses. Plutôt bien étagées, je regrette un développement long...un peu court. Oui lancé sur le plat, pour tenir les 27-28 kilomètres/heure, il faut mouliner au-delà du raisonnable, 105/106 RPM (RPM = Rotation Per Minute. C'est le nombre de tours de pédales par minute. Le régime moteur en quelque sorte). 105/106, il faut un bon entrainement pour être capable de tenir cette cadence sur la distance.

Détail intéressant, le compteur, propose ces RPM comme données affichées. Cette information n'intéressera pas forcément les cyclistes du quotidien. Elle intéressera en revanche quiconque roule aussi dans une optique sport, de temps en temps. La capacité à tenir une vitesse de pointe au-delà des 25-26km/h autorisés par l'assistance est d'ailleurs selon moi l'un des points faible de ce vélo. C'est peut-être un choix assumé par le fabricant. En effet, proposer un développement plus long, signifierait potentiellement plus de contraintes physiques imposées aux axes, aux moyeux, à la courroie pour celles et ceux qui ne jouent pas suffisamment avec les vitesses. Une transmission qui souffrirait plus et donc demanderait plus d'entretien. Pour mon usage, en tout cas, j'aurais apprécié un plateau un peu plus grand pour tenir une vitesse de pointe sans mouliner.

Un moyeu pas moyen au milieu.

Motorisation

Nous vous en parlions dans le billet de présentation de la marque FLYER, ma curiosité à tester une motorisation PANASONIC a été vive. Je saute à pieds joints dans la conclusion, cette motorisation est très séduisante. En tout cas, la version testée sur ce vélo, le "très puissant Panasonic GX Ultimate qui développe 90 Nm de couple". (Source : le site web de FLYER). Ce moteur, est à ce jour, l'unique que j'ai eu l'occasion d'essayer qui délivre la puissance nécessaire pour un démarrage en côte en douceur. Même si la côte affiche 14% de dénivelé.

Relisez (si vous le souhaitez), les tests que j'ai effectués dernièrement, le Nakamura E-FIT 150 ou le Cannondale Adventure Neo ou encore l'Electra Townie Path Go. Aucun de ses vélos ne délivre l'assistance immédiatement. Toujours sur ces trois vélos, les premiers mètres, dans une côte entre le pied à terre et les 5-6 Km/h atteints, cela demande soit l'agilité d'un équilibriste, soit des cuisses d'acier. Sur certains vélos, il faut avoir les cuisses d'acier d'un équilibriste. Sur ce FLYER, à condition d'être sur la vitesse 1 sur le moyeu et l'assistance à minima sur le niveau 2, le démarrage se fait en douceur, l'air de ne pas y toucher. Si vous êtes en mode assistance "auto", la livraison de l'assistance est encore plus rapide et juste. "L'impression de pouvoir grimper aux arbres" diraient les testeurs de Motocross Magazine.

SOS assistance

La photo n'est pas floue, la mise au point bizarre. C'est différent.

5 niveaux d'assistance (la marque en annonce 4, elle oublie (comme les autres d'ailleurs) d'évoquer l'assistance en mode off. Et pourtant, rouler avec l'assistance en off est un bon moyen de vérifier les qualités dynamiques du vélo).

Assistance off

En usage normal et moyen, le vélo vous emmènera gentiment, sans trop forcer vers les 24-25 km/h sur du plat. Lancé, il avalera les petits faux plats. N'espérez pas vous sortir d'un démarrage en côte à la force de vos mollets. Le vélo fait 28 kg je vous rappelle. En anticipant les arrêts, en roulant sur un filet de gaz (comme on pourrait le lire dans Motocross Magazine), ce FLYER Upstreet5 7.43 vous ramènera à bon port même quand la batterie est à plat, tant que vous ne vivez pas au sommet de la colline.

Dans une minute, il est l'heure de manger.

Assistance ECO/ STD (Standard) / HIGH

Vous sentirez clairement la différence dans les pédales entre ces 3 modes. Quand l'assistance est en mode HIGH (donc assistance au maximum), vous pouvez assurément vous passez des vitesses au moyeu. Vous n'aurez jamais l'impression d'être dans le dur (sauf lors d'un démarrage de l'arrêt en côte, au-delà de 10% de déclivité positive). Evidemment ce n'est pas notre recommandation, vous tirerez plus fort sur la batterie et sur les pièces d'usure de la transmission. A l'usage, on voit néanmoins beaucoup de cyclistes dans les rues qui ne jouent pas beaucoup du dérailleur. La différence de sensation entre l'assistance au niveau ECO et au niveau STD n'est pas flagrante. Encore une fois, elle se fera sentir sur le moyeu. Avec l'assistance au niveau ECO, redémarrer au feu sera plus agréable (et facile) avec la vitesse au moyeu au niveau 1. Progressivement, en prenant de la vitesse, passer les vitesses 2, 3, 4, 5. A ce propos encore une fois, les vitesses au moyeu ont ce confort de pouvoir être montées ou descendues à l'arrêt. De passer dans la foulée sans avoir trop besoin d'alléger le coup de pédales (à l'usage, c'est mieux quand même de soulager en changeant les vitesses).

Assistance en mode "AUTO"

"cette proposition m'a bluffé (Elle a aussi bluffé ma grande ado et ma chère épouse)"

C'est le premier VAE que je teste avec cette option "auto" (hormis la transmission Shimano présente sur le Ili cycles, que j'avais testée rapidement sur le parking du salon VIP en mars 2020 - Xavier l'a testé plus longuement) et je dois avouer que cette proposition m'a bluffé (Elle a aussi bluffé ma grande ado et ma chère épouse). Les capteurs de puissance transmettent les informations au moteur et ce dernier délivre toujours juste ce qu'il faut pour augmenter l'efficacité du coup de pédale. Ce mode est absolument parfait pour quiconque ne souhaite pas se poser trop de question. Le mode auto rend quasiment superflu les 5 vitesses au moyeu. Je n'ai pas abusé de ce mode, il optimise automatiquement la puissance délivrée et la gestion du stock d'électricité. Au vu l'efficacité de ce mode "AUTO", le niveau HIGH d'assistance est finalement quasiment superflu.

Paramétrages

Aisément, vous pouvez paramétrer vous même la configuration de l'assistance moteur. Un appui long sur le bouton face à la route vous donnera accès à différents réglages. Le niveau d'assistance délivré par exemple avec un curseur que vous déplacez de gauche à droite avec les boutons + et -. L'ensemble du test a été effectué avec l'assistance au minimum. J'ai juste parcouru quelques petits kilomètres avec ce curseur déplacé assistance au niveau moyen. La différence n'est pas flagrante. Ceci dit pour quelqu'un qui n'a pas l'habitude (ou pas envie) de pédaler ou forcer, ce réglage peut aider, au détriment de l'autonomie. Vous pouvez aussi jouer sur le diamètre de vos roues. Sachez tout de même qu'en le paramétrant en 650 (au lieu des 700) vous faussez les données, notamment le nombre de tours de roues au kilomètre. Votre vélo affichera 25 km/h quand en vérité vous êtes au-dessus. En France donc, vous flirtez avec la légalité de l'assistance qui doit se couper au-delà des 25km/h. Weelz ne le recommande pas (de plus vous allez augmenter artificiellement le nombre de kilomètres parcourus, de fait, déprécier la valeur de votre vélo pour une éventuelle revente) . A noter enfin, comme mentionné dans le billet de présentation de la marque, le logiciel d'assistance électrique est propriétaire de FLYER, ils l'ont nommé le FIT DO.

Comment s'appelle ce vélo déjà ? (la réponse est dans la photo, sauras-tu la trouver?)

Tout doux Pikachu

En usage urbain, cette assistance qui arrive dans les pédales immédiatement comporte malgré tout un défaut. A l'arrêt, au feu (évidemment que l'on s'arrête aux feux quand ils sont rouge), le pied en prise, l'autre au sol, on se retrouve avec un vélo qui veut avancer tout seul. Une pression même légère sur la pédale, si l'assistance est activée, donne l'instruction au moteur de se déclencher et donc d'avancer. La solution ? Soit penser à couper son assistance le temps de l'arrêt (penser à la remettre juste avant de se remettre à rouler) ; ne pas appuyer sur la pédale (pas facile) ; garder un doigt sur un frein (ça vous évitera de vérifier compulsivement votre téléphone mobile). Ici, nous avons donc clairement le défaut de sa qualité. Une assistance disponible immédiatement c'est très confortable sauf... quand on n'en veut pas. Notez malgré tout que l'on se fait très vite à cette sensation d'avoir un vélo qui veut partir tout seul. C'est simplement un point qui me semble important de mentionner.

Mannequin doigts, ça eut payé mais ça paye plus.

La partie cycle

La position sur le vélo n'est pas véritablement sport. Nous sommes dans une gamme urbaine. La position reste néanmoins efficace pour pédaler. Mes fesses un peu derrière l'axe de pédalier, je peux quand même y aller efficacement (à noter, j'ai roulé sur un vélo en taille L. La position de pédalage pour mon 1,90m aurait été meilleure sur le XL. D'un autre côté, je ne me suis pas senti trop grand sur ce vélo. Aussi, comme dit plus haut, mon épouse (1m68 et ma fille, 1m71, ont trouvé leur place facilement sur ce vélo en taille L). En dynamique le vélo est un vrai régal. Certainement bien aidé par ses pneumatiques (Schwalbe Big Ben 28 x 2.15) et sa fourche avec amortisseur (le modèle SR Suntour MobiE 25 Coil, 75 mm, 15 x 100 mm Axle pour les connaisseurs).

"Le vélo est hyper agréable à envoyer à droite ou à gauche, en braquage et contre-braquage"

Le vélo est hyper agréable à envoyer à droite ou à gauche, en braquage et contre-braquage. On le sent posé sur le bitume. Une fois inscrit dans une courbe, il n'en sort pas. Son poids aide probablement à obtenir cette sensation d'être sur un rail. Probablement aussi l'équilibre général des masses contribue à délivrer cette sensation de direction précise et sûre. Finalement, peut-être que la batterie massive posée sur la poutre avant du vélo contribue aussi à cette rigidité. Notez que le Upstreet5 vient en 3 options de cadres, ouvert, comme celui testé, avec un top tube en diagonale, enfin un top tube haut. Ce serait intéressant de comparer le comportement dynamique des trois finitions. Le cadre ouvert étant probablement le moins rigide. J'imagine le régal du cadre appelé "Gents". "Gents, une monture pour ceux qui en ont" pourrions-nous lire dans Moto-verte magazine.

La fourche suspendue mentionnée en haut est débrayable. A l'usage, je me demande quelle proportion d'usagers prend la peine de la bloquer (ou la débloquer). Dans le cadre du test, je vais toujours chercher une portion pavée. Que je franchis dans les deux configurations. Clairement, plus confortable quand la fourche est débloquée (étonnant non, aurait dit Monsieur Cyclopède). Ceci étant dit, les généreux pneus mentionnés plus haut font aussi le boulot d'amortisseurs. La présence de la fourche suspendue permettrait une monte de pneus moins imposants et donc plus roulants. Le vélo gagnerait en dynamisme quand on roule au-delà de l'assistance (ou sans assistance). Pour revenir au blocage, déblocage de la suspension, cette option reste un vrai plus. Si votre vélo est pourvu de cette solution, n'hésitez pas à vous en servir. Fourche bloquée, le rendement en roulant sur des sections lisses et confortables sera bien meilleur.

Quelques autres commentaires additionnels avant de vous laisser

La batterie se charge au choix, sur le vélo ou posée. Elle s'intègre au millimètre dans le cadre. La manœuvre de pose et dépose de la batterie est simple et intuitive. Simplement bien s'assurer qu'elle est bien enclenchée, au risque d'avoir un message d'erreur sur l'écran et devoir s'arrêter pour caler la batterie. Vous avez un bouton pour vérifier son état de charge, quand vous êtes pris d'un doute.

Le menu déroulant affiché sur l'écran vous donnera au choix le kilométrage instantané, la vitesse moyenne et la vitesse maximum, le nombre de kilomètres parcourus. Le nombre de kilomètres restants à parcourir avant de tomber en rade d'électricité (information qui va évoluée automatiquement en fonction de l'assistance choisie. Vous l'aurez deviné, plus l'assistance est élevée, moins l'autonomie prévue est longue. Par exemple, au moment où je note les données (batterie à 90% de charge environ) :

  • en mode Off: Autonomie... illimitée
  • en mode Eco: Autonomie 95km
  • En mode Standard: 74km
  • En mode Auto: 85 km
  • En mode High: 48 km

En roulant, une jauge colorée vous annonce en temps réel quelle puissance délivre l'assistance (un trait vert, vous ne tirez pas sur la batterie. 4 traits rouge, la puissance du moteur est au maximum). L'écran affiche l'heure également. Encore une fois, on pourrait penser cette information futile, à l'usage, au quotidien, c'est quand même une information agréable et plus fiable que se jeter un coup d'œil à la hauteur du soleil dans le ciel. Les commandes posées du côté gauche sont ergonomiques. Même avec des gants d'hiver. Il faut le préciser parce qu'aussi étonnant que cela puisse paraître ce point n'est pas une évidence pour tous les fabricants.

La selle Royal Ariel est elle aussi plutôt typée sport. Personnellement je préfère. C'est une question de goût et d'habitude. Par contre le revêtement "peau de pêche" au toucher n'est pas très agréable à l'usage. L'impression que le pantalon est collé à la selle (alors que le pantalon et le caleçon ne sont pas collés aux fesses), résultat ? Un caleçon qui coince, un pantalon qui colle. En tenue de citadin, une selle plus glissante serait plus agréable (j'avoue je n'aurais jamais cru avoir à écrire cela. Parce qu'à l'inverse poser son séant sur une savonnette quand on roule en mode sport n'est jamais agréable. Une histoire de compromis et d'usage finalement).

Pour ne pas faire l'impasse sur le freinage. Le vélo est équipé de freins à disques hydrauliques, Deore. Ils sont efficaces, onctueux et rassurants. De quoi stopper les 149 kg chargés sans ciller. Idem, je n'évoque pas plus longtemps que cela les feux montés d'origine, des Busch & Müller IQ-XS à l'avant, 2C à l'arrière. De quoi voir venir et être vu.

Pour les détails techniques, les différentes options, le diamètre du cintre, sa largeur, l'ensemble des composants vous pouvez tout trouver sur le site FLYER. La marque étant Suisse, elle est pas mal distribuée dans la région Rhône-Alpes. Elle commence à étendre son empreinte sur le territoire. Elle est par exemple référencée depuis 2021 chez Holland Bikes notamment. Ce Upstreet est proposé en 12 modèles dont 4 en speedbike. Le prix public conseillé du modèle testé est de 4,399.00€ TTC. Nous sommes donc sur un vélo haut de gamme.

Naze, le globe ne tourne même pas. Il ne s'allume pas non plus. Pour en savoir plus, cliquez

Alors, ce vélo il est bien ? pour qui ? quel usage ?
Vous pouvez lire notre verdict final ci-dessous, ou bien lire notre interview d'un revendeur de la marque FLYER juste ici :

Le réseau de magasins Holland bikes nous a servi de plateforme logistique pour tester ce vélo, parce que l'achat d'un vélo est aussi une affaire de revendeurs, nous avons interrogé Pierre-Yves Javel, responsable des magasins pour qu'il nous éclaire sur certains points spécifiques sur la marque FLYER. Interview express.

Weelz! : Pourquoi Holland Bikes se tourne vers la Suisse en choisissant la gamme FLYER ?
P-Y Javel: Holland Bikes n'est pas juste un réseau de magasins distribuant exclusivement des produits néerlandais. Il est important de rappeler que le cœur de métier d'Holland Bikes est de proposer au public français des produits répondant à une utilisation du vélo intensive en zone urbaine. Une utilisation que l'on retrouve au cœur de la société hollandaise. Nous distribuons d'ailleurs des marques en provenance d'Angleterre (Brompton), de Belgique (Achielle) ou encore d'Italie (Bicicapace). Tout simplement, le Suisse FLYER répond aux critères primordiaux d'une utilisation intensive du vélo dans un environnement urbain. C'est pourquoi l'enseigne est plus que satisfaite de son intégration dans la gamme.

FLYER est une marque assez peu connue en France, quelle réputation elle a au sein de l’industrie du vélo ? Comme certainement d’autres marques peu connues en France, FLYER fait partie de celles qui n’en sont pas à leur premier coup d’essai. La marque vient d’ailleurs de fêter ses 25 ans. FLYER à la réputation d’une marque solide et fiable, avec des outils de production très performants. FLYER, c'est aussi la réputation d'un pionnier dans l'industrie du vélo électrique. En 2002, quand nous avons commencé à importer en France les premiers vélos électriques avec Sparta, FLYER était déjà là et avec des produits déjà très en avance sur son temps.

La motorisation Panasonic est-elle une alternative sérieuse (et valable) aux équipementiers plus connus sur le marché ?
Le motoriste Panasonic n'a pour le moment pas la résonance de Bosch et Shimano. Pourtant, nous connaissons très bien la marque. Pendant des années, Gazelle équipait ses vélos en systèmes Panasonic. Nous avons eu largement le temps de voir revenir ces moteurs en atelier avec des statistiques de fiabilité supérieures aux leaders du marché actuel. Panasonic et FLYER travaillent ensemble depuis le début de l'aventure du VAE. Cette étroite collaboration du fabricant et de son motoriste donne de très bons résultats sur le service après-vente (outil de diagnostic) ou encore sur la compatibilité du moteur et des spécificités du vélo. A l'heure de la course à l'armement des motoristes avec l'augmentation du couple moteur, FLYER et Panasonic ont su trouver les synergies mettant la transmission et la rigidité du châssis au service des puissants moteurs Panasonic.

Une motorisation moins répandue, est-ce une contrainte pour un SAV efficace ?
De façon très concrète, Panasonic fait partie des principaux acteurs du marché, même s’il est vrai que cette motorisation est moins répandue en France. Pour autant, les Allemands et les Suisses n'ont pas attendu la reconnaissance du marché français pour se doter de processus SAV ou d'outils diagnostic simples d'utilisation et très précis dans la recherche de panne. FLYER et la société FIT Ebike System s'occupant de la maintenance des systèmes électriques pour de nombreuses marques en Suisse et en Allemagne, proposent régulièrement des formations en français pour appuyer le marché.

Quels retours vous avez de vos premiers propriétaires ?
Les retours se portent sur la qualité de la tenue de route, le confort et la performance de la motorisation. Les clients nous parlent d'un sentiment de sécurité avec une stabilité qu'ils ne retrouvent pas chez d'autres marques. Le mode d'assistance "auto" développé sur les motorisations FLYER est saisissant par son efficacité et l'impact sur l'économie de la batterie.

Selon vous, la qualité Suisse de ces vélos est-elle au rendez-vous ? Le rapport qualité/prix est-il au rendez-vous ?
Comparons ce qui est comparable, la tarification FLYER est cohérente avec le niveau d’équipement et de performances des vélos. Le rapport qualité/prix est donc intéressant. Nous avons en effet à faire à des produits d'élite où la qualité de la fabrication, les spécificités des éléments périphériques et les finitions se paient. Aussi, dans des considérations moins palpables par le consommateur au moment de l'achat mais très importantes pour Holland Bikes, il ne faut pas oublier la fiabilité et la qualité du service après-vente de ses produits FLYER.

Propos : P.Y Javel (responsable des magasins)

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Notre verdict

[Test] Vélo électrique FLYER Upstreet, la tête dans les nuages?
(4.5/5)

Si vous pensiez que nous allions avoir un avis plus tranché sur l’humour suisse, qui nous semble sous-coté, après avoir testé ce vélo vous allez être déçus. En revanche, le test de ce vélo est tout sauf décevant. Voilà un vélo dynamique, bien équilibré et très bien accompagné par sa motorisation délivrant une assistance immédiate. Un must quand on habite Verbier ou Lausanne, un vrai confort au quotidien si votre zone d’action est un minimum vallonnée. L’équipement est haut de gamme, tout comme les finitions et la prestation globale du vélo.

La combinaison du moteur PANASONIC GX Ultimate avec le système FIT DO, propriétaire de FLYER, est une vraie révélation. Parfois, le mieux est l’ennemi du bien. 5 modes d’assistance (4 si on retire le mode off) , 5 vitesses, voilà donc 25 combinaisons d’usage. Proposer 3 modes d’assistance (Off, eco, auto) et 5 vitesses n’enlèverait aucun rendement au vélo. Cela n’enlèverait aucun agrément de pilotage et rendrait finalement l’usage plus intuitif et plus simple. Pour celles et ceux qui n’ont pas envie de se poser la question s’ils (elles) sont sur la bonne vitesse. A l’usage, le vélo est très confortable et très agréable. Son poids conséquent le rend malgré tout difficile à emmener au-delà des 25km/h (il n’est pas aidé par son développement un peu court). Comme mentionné aussi, on se demande parfois si les ingénieur(e)s qui conçoivent les vélos s’en servent. Proposer des garde-boues (l’avant) qui ne protègent pas véritablement les chaussures des éclaboussures de la chaussée mouillée, c’est dommage.

4,399.00€ TTC. Oui le prix est conséquent. Est-ce le prix de la Switzerland Quality ? Probablement un peu. D’un autre côté, à ce prix là, ce Upstreet5 sera un vélo parfait dans un usage quotidien. Son autonomie et équipement en feront un vélo qui vous emmènera un peu plus loin les jours où vous avez envie de vous promener.

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