[Test] STAJVELO Nomades R, le vélo électrique monégasque racé
[Test] STAJVELO Nomades R, le vélo électrique monégasque racé

[Test] STAJVELO Nomades R, le vélo électrique monégasque racé

(4.5/5)
"Prise de contact avec Stajvelo enthousiasmante. Le vélo même s'il est sportif reste confortable." d'infos

Le récent weekend de l'ascension, c'était test du VAE Nomades R proposé par Stajvelo. C'est qui Stajvelo ? C'est quoi ? Et leur vélos ils sont biens ou pas ? Ils ne font que des VAE Stajvelo ? On va essayer de vous en dire un peu plus dans ce compte-rendu de test ici bas.

Allô, Jérôme je passe par Paris, tu veux quel vélo ?

Déjà quand un test se profile comme celui-ci, c'est de bon augure. Rarement les marques nous demandent ce que nous souhaitons tester dans leur gamme. Au contraire, ils nous appellent avec dans leur tête, leur propre agenda. "Puisque ce modèle sort officiellement dans 2 mois, c'est ce modèle que je vous propose de tester". Et si pour une raison valable nous aurions préféré tester un autre modèle, c'est souvent compliqué. Parmi nos raisons valables il y a par exemple, l'envie d'essayer un vélo qui nous plait personnellement sur le papier ; ou l'intuition qu'après avoir essayé 50 vélos à assistance électrique urbains, ce serait malin de changer un peu ; ou encore le pressentiment que tester le vélo proposé va être un calvaire et tout sauf un moment de plaisir.

Tester et raconter

Et oui, souvent tester un vélo n'est pas aussi rigolo que vous pourriez le croire. Cela demande de l'attention, celle de se mettre à la place de celles et ceux qui vont s'intéresser à ce vélo, on appelle cela la cible marketing. Parfois (souvent), nous ne sommes pas la dite cible marketing. Souvent aussi on doit s'adapter au vélo. Il vient rarement dans la bonne taille. Souvent il faut aussi passer une heure sur la machine pour le monter (quand il sort du carton) ou s'assurer que toutes les vis sont bien serrées. (Oui ça nous est arrivé de nous retrouver avec un vélo qui part en morceaux au bout de 5 kilomètres). Essayer un vélo demande du temps. Pour bien le tester il faut aussi aller le chercher et l'emmener dans des situations pour lesquelles il n'est pas véritablement conçu. Une côte à 15%. Un petit chemin forestier. Des pavés qui secouent. Aujourd'hui, j'ai le choix et je prends le Nomades R.

Je veux le Nomades R

Voilà je fais mon caprice. C'est celui-ci que je veux, le Nomades R. Je vous avoue j'aurais bien testé le Beau Rivage. Un vélo de route et de dentiste. Je n'ai pas osé demandé.

Et puis Weelz!, même si on vous propose de temps en temps de beaux vélos de route (ex le Dilecta Le Blanc), en toute humilité nous pensons que vous venez vous renseigner sur ce site pour les vélos à usage urbain, quotidien. Pour les montures qui vous emmèneront en voyage, en cyclotourisme, en gravel. Pas (trop) pour votre sortie sportive du dimanche matin, quand vous partez à la chasse aux KOM. Même si, dans les faits, nous sommes de plus en plus nombreux et nombreuses à rouler au quotidien (pour se transporter) et le week-end pour se "sporter". Finalement, un retour sur le Beau Rivage devrait s'envisager. Aussi parce que les politiques tentent de convertir les automobilistes au vélo. A en croire le nombre de cyclistes qui tournent le week-end, il y a fort à parier qu'ils et elles sont nombreux(ses) à se déplacer en voiture la semaine et pédaler le week-end. Et si le Beau Rivage pouvait servir au quotidien ?

Stajvelo à Monaco

Stajvelo est une marque Monégasque. Son petit drapeau rouge et blanc sous la tige de selle le rappelle "Made in Monaco". Pensée en 2016 la marque est fondée en 2017 par Thierry Manni, il a d'abord souhaité créer la bicyclette de ses rêves. Détail amusant, Thierry est patron d'industrie. Equipementier principalement pour l'automobile. Le premier vélo a sortir de l'imaginaire de l'équipe constituée sur ce projet est le RV01. Pas du carbon, pas de l'acier, pas de l'alu, mais du plastique ! (et oui du plastique injecté, le métier de Thierry). Fourche avant monobras, type lefty chez Cannondale, monobras aussi sur la roue arrière (si c'était une moto, on dirait un monobras oscillant), moteur électrique Continental, transmission par courroie. Je vous avoue je l'aurais bien essayé celui-ci aussi. Sauf que pour l'instant ce vélo n'est plus ni produit ni commercialisé, puisque l'équipementier Continental a jeté l'éponge du moteur de VAE. Un jour, peut-être, le RV01 (ainsi baptisé en hommage au frère de Thierry, Hervé décédé quelques mois avant la création de la marque Stajvelo) sera testable.

Un vélo en plastique, ça se teste ?!

Nomades R - tour du propriétaire

"Performance et élégance", c'est ainsi que la marque résume ce bicloune. Prenons donc Stajvelo au pied de la lettre. Commençons par la performance. Le cadre est en carbone monocoque, le vélo que je dois monter au 7ème étage sans ascenseur (oui je ne suis pas fan de laisser un vélo à 5,450€ dans ma cave) est annoncé un peu au-dessus des 17 kilos, tout équipé. Le carburateur moteur est de la marque Polini (spécifications annoncées EP-3 250W - couple 70 Nm), le pot la batterie, Polini aussi (spécifications annoncées EP-3 500Wh 13,8 Ah), la transmission est une SRAM APEX (1x11v), la cassette est en 11/32, le pédalier vient lui aussi de chez Polini. Les freins sur le modèle de test, des Shimano à disque, hydraulique (le catalogue annonce des Magura ou au choix des SRAM guide, la marque me confirme que les Shimano peuvent aussi être proposés), les jantes des DT Swiss spéciales e-bike (modèle HE1800 SPLINE Black 32mm), la selle est une Fizik Vento Argo R5, la fourche est elle aussi en carbone monocoque. Les pneus ? Des Pirellis pardi ! modèle e-cycle GT. Je pourrais continuer à vous décliner la fiche technique du vélo et de ses périphériques, vous annoncer que le vélo vient en trois tailles. S/52 - M/54 - L/56. Je me dis, à un moment donné, il serait temps de commenter tout cela et de passer à la seconde partie de la promesse... l'élégance.

Un focus sur Polini

Mais avant, parlons Polini. Celles et ceux qui ont connu cette chanson Africa de Rose Laurens ont connu la 103 Peugeot kittée avec un carbu de 14 Polini et son variateur. Celles et ceux qui ont connu le kit Polini savent qu'il n'y avait pas grand-chose de mieux qu'une 103 SP kittée pour fumer sur la route les Chappy, les Ciao et les DT 50. 40 ans plus tard la légende Polini perdure. L'équipementier italien est le choix d'une vingtaine de marques de vélos dont Basso, Ciöcc ou encore Bianchi. Polini équipe l'Italie principalement ! Mais aussi les cycles Bertin (France) ou Stajvelo (Monaco). La marque transalpine s'intéresse à la motorisation électrique des vélos en 2016. Et pour ce que j'ai pu essayer, c'est une sacrée réussite. J'y reviens plus bas.

...Et l'élégance dans tout cela ?

J'avoue je bute. L'élégance n'est-elle pas une appréciation personnelle, une question de goût. C'est quoi l'élégance ? Il y a bien une définition. D'après le Petit Robert, l'élégance est la qualité esthétique qu'on reconnaît à certaines formes naturelles ou créées par l'homme dont la perfection est faite de grâce et de simplicité. Oui le Nomades R est visuellement simple. Simple parce que dépouillé. Pas de porte-bagage*, pas de garde-boue*, pas de phares. Sa robe crème avec une chaussette rouge (pourpre ?) sur le bas du bras droit de la fourche habille judicieusement le vélo. Quelques lignes grises, sobres sur le top tube attirent l'œil. Les lignes aussi du cadre sont grâcieuses. Pas d'angles vifs, une intégration de la batterie dans le cadre l'air de rien, des câbles de frein, de vitesses intégrés. Le vélo est racé sans être tape à l'œil. Une certaine conception de l'élégance. Si je devais trouver une faute de goût sur ce vélo, c'est l'écusson Stajvelo en aluminium (je pense) collé sur le devant du tube de direction. Il n'apporte rien et à mon sens toujours, ce logo gagnerait à être peint sur le cadre comme c'est la cas du Beau Rivage. Collé, là. Pourquoi ce choix ?

L'eau est-elle toujours plus verte dans le pré d'à côté ?

A l'arrêt. Tour de l'objet

Le R de ce Nomades est pour l'aspect "Racing". Parce qu'il a un frère (deux pour être exact) ce vélo que j'essaye. Le Nomades est un modèle qui rentre dans la gamme vélo urbain. Il vient lui tout équipé pour un usage du quotidien. Mon vélo du week-end ressemble furieusement à un fitness électrique. La position est sportive. Ma selle est environ 10cm plus haute que le cintre. Le vélo est assez compact, il est en taille M/54, j'y glisse mon mètre quatre-vingt-dix aisément. Assurément, je serais mieux sur un L/56. Je ne me sens pas non plus comme un crapaud sur une boîte d'allumettes, juste j'aimerais pouvoir dérouler mes jambes plus longuement. Les freins, commandes d'assistance, sonnettes et autres shifters de vitesses tombent naturellement sous les doigts et les mains. Pour les commandes d'assistance, il aura fallu le faire pivoter de quelques degrés pour être parfaitement alignées avec mon pouce gauche. Le compteur est sur le côté gauche. J'ai clairement une préférence pour un compteur centralisé. Peut-être une question d'habitude sur mon vélo de Raymond, le gps qui est au centre.

Je suis assez fan aussi du tube de selle profilé. Il n'y a qu'à gérer la hauteur pas besoin de se soucier de l'axe. La selle est toujours dans l'axe. (Celles et ceux qui roulent régulièrement sur un vélo pliant savent de quoi je parle). Le boitier moteur est très discret. Rien de proéminent et disgracieux. D'ailleurs Polini annonce sur son site que son moteur est tellement compact, qu'un double plateau peut y trouver sa place. La transmission (SRAM 1x11 vitesses) est éprouvée. Les roues sont de belles factures et une petite pichnette sur la roue avant (soulevée) puis sur la roue arrière (soulevée elle aussi) dévoilent une roue libre où les frictions semblent aux abonnées absentes. Les pneus, généreux, dédiés au e-bike, gonflés à 3 bars m'invitent à me mettre en route.

De bonnes roues

En dynamique, il dit quoi le Nomades R ?

L'assistance et la transmission

L'assistance Polini propose 6 niveaux (Pourquoi autant ?!). 0 = pas d'assistance. 5 = assistance maximum. Après avoir rechargé la batterie pour quelle soit pleine, l'ordinateur m'indique que j'ai une autonomie possible pour 44 kilomètres. Que 44 kilomètres ? Spontanément je me dis que c'est quand même pas beaucoup et que j'ai intérêt à être fin si je ne veux pas rentrer batterie à plat de mon tour étalon qui en fait une grosse 40aine avec environ 900 mètres de D+. Vu mon poids (100kg) et les D+ au programme, il se pourrait que je n'ai pas 35 kilomètres d'autonomie. Comme d'habitude, je fais mes premiers tours de roue avec l'assistance coupée. Le vélo, dans cette configuration n'est pas un monstre de nervosité. Les 11 vitesses permettent malgré tout sans forcer d'atteindre une vitesse de croisière, sur le plat sans forcer à 28/29 km/h (le temps de me chauffer). Evidemment, comme toujours sur un vélo électrique, passer de l'arrêt à 20 km/h (ou à peu près) demande un peu de patience si on ne veut pas faire fumer les jambes. Je continue et passe à l'assistance au niveau 1. Sur le plat, de l'arrêt aux 25km/h cela se fait évidemment un peu plus facilement. Le gain, est principalement sur le choix du rapport sur le pignon. En fait, ça va être le cas systématiquement. Un niveau d'assistance en plus égal "tomber" deux pignons. Ce n'est pas plus compliqué que cela. Ce qui est certain, en mode d'assistance 4 ou 5, les 25km/h (sur le plat toujours) sont atteints en quelques mètres. Les 32-33km/h, sa vitesse de croisière (pour moi), encore en quelques mètres (ça y est, je suis chaud).

Les informations sur l'ordinateur de bord

Du moins et du moins bon. Comme mentionné dans le paragraphe au-dessus. La batterie chargée à 100%, l'ordinateur de bord m'annonce (que) 44 kilomètres d'autonomie. Après 65km roulés, l'ordinateur de bord m'annonce qu'il me reste encore 37km d'autonomie. Plein d'explications à cela. Finalement lors de mon test, la vitesse moyenne relevée est annoncée à 23,3km/h (prenant en compte les pauses photos), j'ai peu roulé sous les 25km/h. Je me suis donc peu servi de l'assistance. J'ai un dénivelé positif de 513mètres (et on 900m comme prévu). Je ne me suis pas servi de l'assistance sur l'ensemble de mes montées. Finalement, à la louche, probablement moins de 10% de mon trajet a été effectué en sollicitant la puissance électrique et la batterie. Pas surprenant finalement que je rentre avec autant de stock. Au total, j'ai roulé avec ce vélo un peu moins de 100 km. L'information intéressante sur le menu est l'affichage des watts déployées instantanées par le cycliste. En permanence, vous pouvez choisir de rouler avec cette information sous les yeux. Les sportifs (sportives) qui lisent ces lignes, savent qu'à vélo, suivre les watts envoyées est un très bon indicateur de forme et de performance. Vous pouvez aussi choisir de suivre la puissance moteur utilisée (en %), la distance de la sortie ou votre vitesse instantanée.

Quand ça grimpe ? Il grimpe !

Arrivent les premières côtes de mon parcours. L'assistance coupée, en partant de l'arrêt. C'est jouable mais évidemment pas très agréable. Il y a toujours cette sensation d'avoir une friction dans le pédalier qui rend le pédalage assistance coupée plus difficile que sur un vélo musculaire. D'un autre côté, le vélo est relativement léger. En danseuse, je l'emmène sur la pignon à 32 dents. Ce n'est pas non plus une partie de plaisir. Mais s'il fallait, il irait. Je ne ressens pas une différence sensible entre les modes d'assistance 1 & 2, même si bien entendu, je peux me rasseoir dans la selle dans cette montée quand l'assistance est activée. En fait ça va être bis repetita, en côte, un niveau d'assistance en plus égal un pignon (ou deux) tombé. En côte, de l'arrêt, l'assistance au niveau 4 ou 5, ça décoiffe. L'assistance arrive tout de suite. Peu importe sur quel pignon la transmission est positionnée. Le passage à 15% de ma sortie est avalé à la vitesse de l'éclair. Je suis à plus de 20km/h dans cette côte. Les Raymond qui peinent à 7-9km/h que je dépose sont dégoutés. (ils ont l'air dégoutés, s'ils savaient que je roule en Polini !)

Quand c'est plat ? il envoie !

Comme je le dis un peu plus haut, je tiens le vélo aisément entre 30 et 32 km/h sans forcer comme un haltérophile. Il ne rechigne pas à aller à 35 ou même 36km/h. Par contre là moi ça commence à tirer sur les cuisses (normal en fait !). Surtout cette vitesse est maintenue, bien servi par l'inertie probable des jantes, par un étagement équilibré de la cassette arrière, une position plutôt aérodynamique et un cadre dynamique, qui transforme en vitesse l'énergie que l'on colle dans les pédales. A propos de pédales, je vous le dis sans détours, ce sont les pires que j'ai pu essayer sur un VAE. De la vraie daube, en plastique, qui glissent à en être dangereuses. Quand elles sont sèches, elles sont merdiques mais on ne s'en rend pas trop compte. Quand elles sont mouillées (et la semelle de la chaussure aussi), mon pied à rippé 3 fois. Dont une fois, j'aurais pu changer de genre malgré moi. Alors c'est un détail. Ce n'est pas bien clair si le vélo est livré avec ou sans pédales. Mais franchement, Mesdames messieurs de Stajvelo je vous donne mon avis (la prochaine fois, mon avis je vous le vends), quand vous passez un vélo à la presse (ou en démo en magasin) je pense qu'il vaut mieux livrer votre vélo sans pédale plutôt qu'avec de telles choses. Je pense, encore mieux, qu'installer de bonnes pédales en alu avec de l'accroche pour les vélos de démo sera une très bonne idée. Et si vous livrez vos vélos avec des pédales, je peux imaginer qu'un(e) client(e) qui est prêt(e) à mettre 5,450€ pour acheter votre vélo, sera prêt(e) à mettre 5,500€ si pour les 50€ vous lui mettez des pédales dignes de ce nom. Si ces 50€ en plus sur la facture, sont une assurance que votre client ne devienne pas votre cliente malgré lui (elle?). Tout le monde y gagne !

Passons ce désagrément, des pédales, ça se change facilement. Le vélo est globalement confortable. La selle est sportive (mais j'aime bien les selles un peu dures et fines), elle est évidée en son centre, pour éviter notamment une compression du périnée (en prévision d'un pied qui rippe sur les pédales ?). Les pneus absorbent bien les pavés. Le cadre (j'imagine un mix entre sa géométrie et la conception du carbone) le rendent confortable sans être exigeant. Le vélo manque un peu de nervosité en relance, mais nous sommes sur un VAE il faut le rappeler.

Quand ça descend ? Il fonce.

Bon rouleur, bon grimpeur, ce vélo est aussi un excellent descendeur. Ma sortie se fait sur une chaussée mouillée. Avec un peu de pluie. Les virages de la descente au milieu de la forêt se font sans aucune appréhension (je ne suis pas Valentino Rossi non plus, je ne m'amuse pas à tenter de mettre le coude au sol). Le vélo atteint sans problème et sans forcer les 55 km/h. Il tient sa ligne. La direction reste précise. Le vélo que j'ai en test est d'ailleurs monté en freins Shimano hydrauliques. Un régal de puissance, d'onctuosité et de précision. L'autre belle descente de ma sortie est une quatre voie. Celle qui part de Vélizy (pour ceux qui connaissent) et amène à Chaville. Il y a un peu de vent ce jour. Et je vous avoue que je n'ai pas adoré atteindre les 75km/h sur ce vélo (source ? mon Gps). Comme l'impression qu'au-delà des 70km/h la direction se fait moins précise et louvoie. Vous me direz, ça ne va pas arriver souvent ! Je vous répondrais : assurément, mais quand ça arrive c'est un peu flippant. Je pense franchement que cette sensation est plus le fait du vent latéral combiné au profil des jantes DT-Swiss, que d'un problème de comportement du vélo. Notez aussi, qu'atteindre les 75km sur un VAE est une preuve que j'ai sous les fesses un vélo sportif, fait pour envoyer. (Dans l'arrière pays niçois, ce vélo doit être une dinguerie).

L'épreuve de la ville

Le test "sans les mains" est d'une facilité déconcertante. Le vélo tient sa ligne et ne bronche pas. Il suit mon regard. Le test du "trackstand"* est lui aussi assez facile. Tout cela ne prouve pas grand-chose. Si ce n'est probablement un vélo bien équilibré. Se faufiler en ville dans les embouteillages est un régal. L'assistance calée sur le niveau 2 ou 3, le moteur délivre tout juste ce qu'il faut de puissance pour rouler sur un "filet de gaz", ralentir, relancer, accélérer. Sa direction est précise. Le vélo est vif dans les petites rues encombrées de Paris. Quand l'horizon se dégage, je tombe les pignons en même temps que l'assistance et file confortablement autour des 30 km/h. Je passe rapidement sur les freins, qui sont d'une efficacité redoutable, en ville aussi. Il n'empêche, comme dit la pub, sans maîtrise la puissance n'est rien. En ce qui concerne cette monture du week-end, la maîtrise passe par les pneus, Pirelli qui ne seront jamais pris à défaut. Chaussée mouillée ou sèche.

Pour un verdict de ce test, filez ici.

*Le trackstand est le fait de rester à l'arrêt sur le vélo sans poser les pieds au sol, ça ne sert pas à grand chose, si ce n'est être en mesure de réaliser un départ canon. Et tenir le trackstand est une bonne façon de faire un peu d'exercice physique même au feu rouge. Pour le tenir, il faut se servir de sa ceinture abdominale, de ses épaules, de ses jambes.

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Notre verdict

[Test] STAJVELO Nomades R, le vélo électrique monégasque racé
(4.5/5)

Je vous disais plus haut, ce vélo a deux frères. Le premier, le Nomades (sans le R) à vocation plus sage, plus urbaine, pour un usage au quotidien, sans se soucier de rien. Il a un autre frère, bien caché dans la gamme de Stajvelo, il y a un vélo de e-Gravel, le Montagel. En regardant de plus près le cadre de ce Montagel il s’avère qu’il est le même que celui du Nomades R. Idem pour le moteur et la transmission. Aucune raison donc, que ce Nomades R, avec une monte de pneus différentes ne puissent vous faire découvrir les chemins de votre coin. J’ai donc sous mes fesses le premier vélo à assistance électrique que je peux emmener au-delà des 30 km/h sans peine. Il n’est certainement pas le seul sur le marché. Il est le premier, probablement, comme je vous le mentionnais plus haut, vélo à vocation sport et urbain à m’être proposé en test. Ce vélo rentre dans la catégorie fitness. Il sera suffisamment versatile pour en faire un vélo à usage au quotidien (les garde-boue seront disponibles en option sur le site). On peut regretter l’absence de lumières à demeure.

Cette rencontre avec la motorisation Polini est une très agréable surprise. Disponible immédiatement, l’assistance vous donnera cette capacité à vous emmener rapidement aux 25km/h, si ce n’est rapidement, c’est sans effort, ou si peu. Si vous avez envie de rouler, le vélo sera volontaire pour vous emmener au-delà des 25km/h (quand l’assistance se coupe).

Cette prise de contact avec la marque Stajvelo est aussi enthousiasmante. Vous ne serez pas limités par une position trop peu aérodynamique. Le vélo même s’il est sportif reste confortable. Les pavés et autres irrégularités de la chaussée (à Paris, souvent, on appelle cela des nids de poules) sont absorbés entre le pneu et le cadre pour ne pas trop arriver dans les lombaires ou épaules. A moins que le cintre, Baramind ne fasse le job parfaitement (Baramind, un cintre avec amortisseur intégré). Un capteur de puissance va en permanence analyser l’assistance à fournir, évidemment, cela signifie un petit trou à chaque fois que vous allez changer de pignon sur la cassette arrière. Pensez bien à relâcher la pression sur vos pédales quand vous changez de vitesse. Pour soulager votre transmission d’une part, pour vous éviter une sensation On/off/On d’autre part. A ce propos, Polini propose deux configurations de comportement quand on change les vitesses. Celle testée, avec cette sensation on/off déconcertante au début qui présente l’avantage de ne pas forcer sur la mécanique et la chaîne. L’autre configuration, sans couper l’assistance, le changement de pignon se fera, à la volée, dans le rythme. Plus intuitif mais aussi plus exigeant pour la mécanique.

Un mariage séduisant à l’arrivée. Le Nomades R semble bien né. Evidemment, il a un positionnement plutôt sportif et plutôt haut de gamme. Selon nous, une alternative à ces vélos urbains du type Cow-Boy ou autres vélos connectés. Plus cher mais vous pourrez lui en demander plus, beaucoup plus. Pour l’instant, vous pouvez commander ce vélo via le site de la marque. Doucement, Stajvelo part à la conquête de la distribution auprès d’une sélection de vélocistes. Un vélo qui trouvera assurément sa clientèle. La prestation (l’équipement) est haut de gamme, les finitions aussi. Le prix nous semble justifié (avec de bonnes pédales !)

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