[Test] Specialized Sequoia, un baroudeur sobre prêt à tout affronter
[Test] Specialized Sequoia, un baroudeur sobre prêt à tout affronter

[Test] Specialized Sequoia, un baroudeur sobre prêt à tout affronter

(4/5)
"Un modèle prêt à affronter la jungle urbaine comme la pampa d'Amérique latine" d'infos

Plutôt connue pour ses vélos dédiés à la performance, la marque au S rouge n'en a pas moins un catalogue étoffé, dont des modèles urbains intéressants comme le Source (malheureusement depuis disparu) ou l'Alibi.

C'est dans une autre catégorie que l'américain place le Sequoia : l'Aventure. Mais au final, qu'est-ce que l'Aventure (vous avez 4h) ? Bien des cyclistes urbains vous prouveront, en dires et parfois en images, que rouler en ville relève aussi d'une aventure certaine…

Mais je m'égare. Pour en revenir à notre modèle de test, c'est justement la grande polyvalence du Specialized Sequoia qui nous intéresse ici. Un vélo typé gravel, taillé pour l'aventure, que celle-ci consiste à vous emmener chercher votre pain comme à atteindre l'autre bout du monde.

Look baroudeur sobre

Point de vue cosmétique, le kaki de cette version 2019 est sobre, c'est le moins qu'on puisse dire. Rien d'ostentatoire, mais cela correspond bien à la destination "Aventure" du modèle.

On aurait volontiers remplacer la guidoline et la selle, dont l'aspect tissu est parfait point de vue look, mais reste très salissant. Dommage pour un vélo dont le programme est aussi d'aller se "rouler dans la boue". Un aspect tissu que l'on retrouve également sur le logo du cadre.

La base du Sequoia est un cadre en acier Cr-Mo. Un choix tout-à-fait justifié étant donné le programme du vélo. L'acier apporte une vraie souplesse et bien des voyageurs ne jurent que par ce matériau. Un bon choix également pour une pratique gravel.

Le cadre est couplé à une fourche carbone, dont les fourreaux sont massifs. L'ensemble cadre et fourche apporte beaucoup de confort à l'utilisateur, tout en conservant un certain dynamisme.

Cela étant dit, ce n'est pas un vélo destiné à la performance. Les relances à son guidon sont correctes mais pas de quoi vous scotcher à la selle. De toutes manières, ce n'est pas ce que l'on cherche en investissant dans ce type de monture. C'est un vélo de compromis, et en cela il est excellent.

Polyvalence à outrance

Polyvalence, c'est bien le maître-mot de ce vélo. Son programme est large. Très large : commuting quotidien, balade loisirs, sortie route sportive, gravel ou encore itinérance vélo ne font pas peur au Sequoia.

C'est un vélo qui met le curseur pratiquement au milieu de tout, entre sportivité et confort, entre performance et praticité… bref, un vélo à tout faire, à condition de ne pas viser un quelconque chrono.

Avec le Sequoia, Specialized a imaginé un vélo "ajustable" selon vos envies. Le cadre, tout comme la fourche, sont bardés d'oeillets afin d'accueillir de la visserie et venir greffer sur le vélo de nombreux accessoires.

Gardes-boue, porte-bagage à l'arrière comme à l'avant, stuffcage sur la fourche, porte-bidons (ou autres accessoires) sur les trois tubes, et même sur et en-dessous pour le tube oblique, avec trois vis permettant le choix dans la hauteur de montage.

Coté composants, pas grand chose à jeter. Le dérailleur Sram Apex One réagit parfaitement à la moindre sollicitation et l'énorme cassette 11 vitesses Sunrace est plutôt bien étagée (11-42), même si on manque d'allonge à haute vitesse à cause d'un plateau de seulement 38 dents (mais encore une fois ce n'est pas un pur vélo de route).

La transmission monoplateau permet de tout gérer avec une seule manette, cela simplifie les choses. Un petit bémol sur le "double tap" (un appui court pour descendre, un appui long pour monter), avec lequel il faut une certaine habitude et qui donne parfois lieu à de la confusion en cas de décision rapide de changement de braquet.

Autre tout petit défaut, le vide laissé par l'absence de transmission au niveau de la cocotte gauche est parfois gênant. C'est, certes, un détail, mais cela reste un défaut de conception (que l'on retrouve sur des modèles d'autres marques).

Question position de l'utilisateur, on est sur géométrie typée "grande itinérance", donc le pilote n'est pas couché sur le cintre mais se retrouve assez haut. Le cintre route semi-relevé Adventure Gear Hover qu'utilise Specialized permet une multiposition des mains, relevée sur le dessus, qui est la bienvenue lorsque l'on déroule les kilomètres.

Vous avez aimé cet article ? N'hésitez-pas à vous abonner à notre newsletter. Vous pouvez aussi nous ajouter en favoris directement dans Google News. Et si vous voulez approfondir votre vélo culture, nous décortiquons l'actu vélo dans cette autre newsletter, Weelz! Décrypte. Une question, une remarque ? Contactez-nous.

Notre verdict

[Test] Specialized Sequoia, un baroudeur sobre prêt à tout affronter
(4/5)

La marque américaine signe un modèle tout à fait cohérent au regard du programme envisagé. En d’autres termes : rien ne lui fait véritablement peur. Sa grande polyvalence lui permet autant d’affronter la jungle urbaine que la pampa d’Amérique latine.

Sa base de cadre acier et fourche carbone entièrement rivetée autorise l’utilisateur à accessoiriser son vélo comme bon lui semble : bikepacking léger, charges lourdes sur porte-bagage, à l’avant comme à l’arrière, emport de plusieurs bouteilles d’eau ou d’accessoires adaptés sur porte-bidon… Le Sequoia est une mule. Mais une jolie mule, bien faite et confortable, qui ne demande qu’à envoyer du kilomètre !

Si vous n’avez pas l’envie – ou le budget – d’avoir un vélo pour chaque utilisation, alors ce Specialized Sequoia est un compromis parfait et une excellente base pour vos prochaines aventures, qu’elles soient au bout de la rue ou à des milliers de kilomètres de là.

Retour en haut de page