[Test] Rose Bikes CPTL, un vélo urbain sportif au comportement voluptueux
[Test] Rose Bikes CPTL, un vélo urbain sportif au comportement voluptueux

[Test] Rose Bikes CPTL, un vélo urbain sportif au comportement voluptueux

Traverser la ville en vitesse, et en confort
(4/5)
"Un vélo urbain au design unique qui mixe parfaitement nervosité et douceur" d'infos

Cela fait déjà plusieurs fois que nous testons des modèles de la marque allemande Rose Bikes. Contrairement à Canyon, qui a décidé de faire de la VPC* son modèle économique dès le départ, Rose est à la base un VPCiste allemand, qui faisait du e-commerce de produits vélo et qui s'est lancé à concevoir ses propres modèles.

Le CPTL est arrivé dans la gamme en 2019. Son nom est tiré de la contraction du mot anglais "Capital". Une dénomination qui évoque parfaitement son programme. Le Rose Bikes CPTL est un urbain, conçu pour traverser les villes en vitesse et en confort. Verdict de plusieurs semaines de test.

Design néo-moderne

Difficile de rester indifférent à un vélo tel que le CPTL. Son design se démarque clairement du marché. On aime ou on déteste. Rose a opté pour un cadre carbone aux lignes particulières, très élancées. Le tube supérieur file depuis l'axe de la roue arrière dans une très légère courbe jusqu'à la douille de direction, sans jamais s'arrêter.

En optant pour une potence suivant le prolongement du cadre (comme le Canyon Commuter), on obtient un vélo à la géométrie particulière, avec une douille de direction extrêmement haute et un sloping très prononcé. Cela donne un vélo assez compact et très "haut sur pattes" sur l'avant. On aime ou on déteste. Les avis autour de nous étaient mitigés.

La cosmétique du vélo reste sobre. Elle joue avec la matière carbone en laissant les flancs du cadre dans un gris clair, tandis que l'intérieur reste dans un noir graphite intense. Trois modèles composent la gamme CPTL, le Speed, le Street et le Retro. Notre modèle de test est un CPTL Retro, avec ses pneus à flancs crème, sa selle et ses poignées cuir (fourni par Brooks), qui donne une allure néo-rétro plutôt réussie.

Un peu lourd mais hyper absorbant

Je le disais dans l'article pré-test, les premiers tours de roues avec ce Rose CPTL se sont avérés bluffants. La monture est très réactive, à en jurer d'avoir une assistance électrique cachée quelque part. Ce qui n'est pas le cas.

Ce comportement est dû à plusieurs choses, mais particulièrement au cadre carbone monocoque qui affiche un poids plume (nu) de seulement 1,4 kg et dont la rigidité participe à la nervosité.

La géométrie a également été travaillée pour obtenir un vélo à la fois nerveux mais restant confortable. Les bases sont courtes (430 mm en taille L) et l'empattement très ramassé. L'angle de chasse est peu prononcé (71°) mais la distance entre l'axe du boitier de pédalier et le haut de la potence est élevée (646 mm).

Ainsi, l'utilisateur se retrouve sur un vélo urbain avec un tempérament nerveux tout en adoptant une position proche d'un vélo hollandais! J'exagère bien sûr. La position du pilote n'est pas "upright", mais on est loin d'être couché sur le vélo. Une position homogène pour rouler de manière nerveuse sans pour autant se casser les reins.

En revanche, un bémol sur le choix d'un cintre trop droit (pas assez de backsweep - angle vers l'arrière) et qui a tendance à casser les poignets. Un peu gênant sur des trajets longs.

Le confort est encore accentué par l'utilisation de roues en 650B et des pneus ballons WTB Horizon Road de 47 mm. En adoptant la bonne pression, leur large volume d'air fait office de suspension. En mixant cela avec un cadre en carbone, vous obtenez un vélo au ressenti très doux, filtrant parfaitement les imperfections de la route. Navré pour la comparaison, mais ce CPTL est comme une couche pour enfants, hyper absorbant !

Choix de composants au niveau

moyeu à vitesses intégrées Shimano Alfine 11

Question composants, Rose a bien fait les choses et le choix est au niveau de la qualité du cadre et cohérent avec le programme du vélo. AInsi, la transmission est assurée par un moyeu à vitesses intégrées Shimano Alfine en 11 vitesses et est couplé à une courroie carbone Gates. Un ensemble très luxueux, qui évite les salissures et permet un entretien extrêmement réduit.

Revers de la médaille: c'est un ensemble plus lourd qu'une transmission traditionnelle (notre modèle Retro affiche un poids de 12,5 kg sur la balance). Le CPTL aurait encore gagné en poids et en nervosité avec un groupe classique. Cela se ressent au roulage et quand on soupèse la bête, le poids est très concentré sur l'arrière.

Pour l'aspect utilitaire, le CPTL embarque tout ce qu'il faut pour l'utilisateur urbain quotidien, à commencer par le choix de gardes-boue métal de la marque allemande Herkelmann, modèle Wingee, intégrant à l'arrière un porte-bagages très discret, qui ne casse pas les lignes très aériennes du vélo.

Les deux barres latérales sont assez longues pour accueillir divers modèles de sacoches. Elles permettent une charge maximale de 8 kg de chaque coté. Largement suffisant en usage urbain.

L'éclairage, alimenté par un moyeu-dynamo Shimano (DH-UR705-3D), est assuré par les produits haut-de-gamme Supernova. E3 Tail Light 2 6V à l'arrière (intégré au garde-boue) et à l'avant le très puissant feu E3 PURE 3 (intensité lumineuse : 205 lm) qui ici a été parfaitement intégré à la potence.

Pour conclure le tout, une béquille latérale Ursus King et une jolie (mais peu audible) sonnette Knog Oï cuivre.

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Notre verdict

[Test] Rose Bikes CPTL, un vélo urbain sportif au comportement voluptueux
(4/5)

Si vous êtes à la recherche d’un vélo urbain sportif dans l’optique d’envoyer du steak sur le bitume, passez votre chemin. Le Rose Bikes CPTL n’est pas de cet ADN là. C’est une monture qui allie la nervosité d’un vélo de route carbone avec la douceur d’une monture hollandaise.

Ainsi, le curseur est bien au centre et le comportement est homogène. Suffisamment agile et fun sur les petits trajets, mais doté d’une stabilité et d’un confort non négligeable sur les trajets plus longs. Malgré son cadre carbone, le CPTL souffre d’un petit embonpoint arrière du fait de sa transmission Alfine. Mais c’est un choix sommes toutes logique, compte tenu de son programme orienté urbain. Au final, le Rose CPTL est un vélo très agréable à rouler, qui mélange parfaitement rigidité, douceur et design.

Et puis il y a cette allure, qui ne plaira pas nécessairement à tout le monde, mais il faut avouer que le design de ce vélo est unique et qu’il ne laisse pas indifférent.

Bien sûr, tout cela à un prix. Et celui du Rose CPTL, malgré une distribution uniquement web, s’avère assez élevé (mais cohérent par rapport aux matériaux et composants).

On démarre à 2620€ pour un CPTL Speed (sans gardes-boues, porte-bagages ni éclairage), 2920€ pour le modèle Street et 3020€ pour notre version Retro. Quand on aime, on ne compte pas, non…?

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