[Test] Flectr, ou le renouveau du catadioptre

La toute grande majorité des vélos vendus sont munis de catadioptres de roues. Et une majorité toute aussi importante d’entre eux, se voient bien souvent rapidement retirés par l’heureux propriétaire du vélo qui souhaite alléger sa nouvelle monture de ces affligeants appendices.

Il faut bien dire que, bien qu’obligatoires dans beaucoup de pays, les catadioptres de roues constituent une agression caractérisée au look des vélos qui en sont équipés, pour ne pas parler du surpoids et de l’atteinte qu’ils portent à l’aérodynamisme des vélos les plus sportifs.

Enfin, pour compléter le tableau, les vélos dont les catadioptres de roues n’ont pas été retirés délibérément, finissent bien souvent par les perdre rapidement au cours des conditions chahutées que leur impose la vie urbaine, ses pavés, ses nids de poules, ses bordures, j’en passe et des meilleures…

Bref, s’il constitue un accessoire de sécurité indispensable, cet objet, qui n’a pas vraiment évolué depuis sa création il y a quelques décennies, est affligé de défauts reconnus par beaucoup.

C’est ce qu’ont bien compris les concepteurs du Flectr. Le quoi ? Le Flectr. Allez, laissez-moi éclairer votre lanterne à son sujet. Le Flectr est un nouveau type de réflecteur qui, si l’on en croit ses concepteurs, est amené à devenir une référence en la matière.

Et en ce qui me concerne, pour l’avoir testé sur une de mes bécanes que j’ai débarrassée avec plaisir de ses catadioptres, je suis tout près à le croire. Il faut dire que le Flectr dispose de bien des qualités dont sont dépourvus ses homologues classiques.

Le secret réside dans sa conception diamétralement différente des catadioptres en plastique rigide. En effet, il s’agit d’une membrane autocollante qui, après avoir été pliée sur le rayon, sait se faire vite oublier. Enfin, oublier quand il le faut. Parce qu’une fois l’obscurité venue, sa présence est particulièrement visible, permettant au vélo d’être rapidement repéré de loin par les autres usagers une fois éclairés par les phares d’un véhicule.

Non contents d'avoir développé un produit innovant et attractif, ses concepteurs en ont également soigné le marketing.  Mes exemplaires m'ont été envoyés par la poste et me sont arrivés dans une jolie boîte contenant 6 Flectr, mais aussi un rayon de démonstration.

Mesurant quelques centimètres carrés (20 x 50 mm), léger comme une plume (0,7 g), ce réflecteur dispose de propriétés réfléchissantes très élevées, peut supporter jusque 160 km/h sans vibration (testé en soufflerie), et résiste sans problème au nettoyeur haute pression. On vous le disait, il a tout pour plaire.

Pour ma part, j'ai tout de suite apprécié ses dimensions compactes et son look "futuriste".  Une fois en main, la qualité perçue est bien présente.  L'ensemble est relativement rigide et vraiment solide.

Aucune crainte qu'il se déchire, ni même qu'il se décolle.  En effet, une fois assemblé, ça colle...  Ça colle d'ailleurs tellement bien qu'il vaut mieux ne pas rater son coup en assemblant les deux volets sous peine de ne pas pouvoir rectifier le tir sans abîmer l'objet.

En roulant, rien ne permet de sentir leur présence.  Ils sont inaudibles, et ne présentent aucune résistance perceptible au vent.  Après une semaine d'utilisation, rien n'a bougé, et l'ensemble laisse augurer une bonne longévité.  Quant à mon Chappelli, le moins que l'on puisse dire est que son look en est sorti gagnant.

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Lancé sur Kickstarter et Indiegogo, Flectr a rapidement trouvé son public et a tout aussi rapidement évolué vers une version 2.0, disposant d’une capacité réflective accrue de 20%, ainsi que d’une seconde couleur (dorée) destinée à rencontrer les exigences légales de tous les pays.

L’essayer, c’est l’adopter… Flectr.bike