[Test] Canyon Commuter, vélo urbain en mode design et sérénité
[Test] Canyon Commuter, vélo urbain en mode design et sérénité

[Test] Canyon Commuter, vélo urbain en mode design et sérénité

(4.5/5)
"Le Canyon Commuter est un vélo urbain sportif confortable et au look exclusif" d'infos

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Nous avions aperçu le modèle Commuter sur le stand Canyon lors de précédents salons. Il n'était à l'époque encore qu'un concept. Mais malgré sa robe grise passe-partout, il attirait déjà l’œil.

Le constructeur allemand avait bossé son cahier des charges : un urbain avec un maximum de fonctionnalités utiles, une maintenance minimale et un design conçu pour séduire le cadre urbain CSP+.

Design

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Si sa livrée gris pigeon mat ne fait pas l'unanimité, elle est, sommes toutes, suffisamment sobre pour une utilisation urbaine. On est en présence d'un cadre en aluminium vraiment bien travaillé - soudures polies et haubans wishbone - avec un sloping assez prononcé.

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Là où Canyon a mis tout son savoir-faire, c'est bien sûr dans le superbe dessin du poste de pilotage. Cintre et potence ne font qu'un et se retrouve dans le prolongement direct du tube supérieur. Un design que l'on retrouve par exemple chez le français Look Cycles.

En prolongement encore de cette potence, on retrouve l'éclairage avant, qui ne fait donc qu'un avec le vélo. Exit le disgracieux éclairage fixé sur le cintre ou la fourche. Pour le reste, l'utilisation d'un moyeu à vitesses intégrées couplé à une courroie conforte le look épuré.

Sérénité sur le bitume

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Le Canyon Commuter délivre un comportement sur route très sain et très silencieux (charme du couple courroie + moyeu), ni trop sportif, ni trop souple. Un entre-deux qui comblera ceux à la recherche d'un vélo réactif sans pour autant sacrifier au confort.

weelz-test-velo-urbain-canyon-commuter-82Bien sûr, il s'agit là d'un confort à la sauce germanique, c'est-à-dire avec une rigidité notable, qui se ressent naturellement dans les jambes et les bras de son utilisateur.

Fort heureusement, si la fourche rigide filtre à minima les imperfections de la route, le cintre, composé de deux parties, apporte un peu de souplesse.

On a apprécié également la tige de selle carbone maison et son amorti à lames, qui absorbe les petits chocs. La tige est en effet scindée en deux parties, séparées par un léger vide, ce qui donne une souplesse de torsion. En revanche, si le look cuir vintage de la selle est très joli, votre fessier appréciera moins son confort assez relatif.

Malgré la potence d'apparence assez basse, le positionnement du pilote sur le Commuter n'est pas non plus celui d'un routier en sortie dominicale. La position est suffisamment relevée pour ne pas être pénible sur des trajets urbains longs. le backsweep (angle vers le cycliste) du cintre est idéal et permet une position des mains très naturelle.

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Coté pneumatique, la monte en Schwalbe Kojak sied parfaitement au look du vélo, avec leur profil rond et parfaitement lisse. Ils imposent en revanche d'être vigilant dès que le sol est humide. Quand aux garde-boue, s'ils ont le mérite de s'intégrer parfaitement avec la ligne du vélo, car très proche du pneu, le revers de la médaille fait qu'ils ont parfois tendance à venir le frotter. Dommage, quelques millimètres de plus auraient suffit.

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Pendant la période de notre test, nous avons eu la surprise de recevoir un second Canyon Commuter ! Le modèle à la livrée brune (coloris Espresso) que vous voyez sur les photos est un Commuter  8.0.

weelz-test-velo-urbain-canyon-commuter-46Nous avons donc pu comparer entre la version 7.0 (modèle gris) équipé en Alfine 8 et celle-ci, équipée en Alfine 11.

On a bien sûr préféré le 11, en particulier pour sa plus grande onctuosité dans les passages de rapport et un étagement qui permet naturellement plus de possibilité de braquet selon les profils de vos trajets. (Nous en avions profité pour retirer les garde-boue sur cette version, pour un look encore plus racé).

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Autre détail très appréciable pour un modèle à vocation urbaine : le Commuter est équipé de série d'axes antivol de marque IXOW. Il s'agit d'un système à gravité : à l'endroit, le pas de vis est bloqué, il faut retourner le vélo à 180° pour déverrouiller la vis BTR et retirer les roues. Le collier de selle (qui intègre l'éclairage arrière) est aussi équipé de ce système.

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Crédits photos : Spylberg, Thomas Schmauch.

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Notre verdict

[Test] Canyon Commuter, vélo urbain en mode design et sérénité
(4.5/5)

Pour conclure, avec ce Commuter, nous ne sommes pas en présence d’un parfait vélo utilitaire (pour cela il lui manquerait un porte-bagage) mais bien d’un vélo urbain sportif, au comportement tantôt sain et stable, tantôt rigide et nerveux dès que vous le sollicitez. C’est une monture roulante, mais qui ne manque clairement pas de vivacité au besoin.

Coté composants, vous avez le droit à ce qu’il se fait quasiment de mieux actuellement : moyeu Alfine, courroie, freins hydraulique, éclairage intégré, dynamo, axes antivol… bref, pas grand chose à jeter sur ce vélo.

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Si on voulait lui trouver un défaut, ce serait peut-être son manque de polyvalence (il n’est pas vraiment fait pour la balade du dimanche) et ses petites lacunes en terme utilitaire (pas de porte-bagage, pneus slicks…), mais, entendons-nous bien, si vous investissez dans ce Canyon Commuter, c’est aussi pour son style qui se démarque clairement des autres vélos urbains du marché. Et de ce point de vue là, le contrat est parfaitement rempli.

Question tarif, si l’on observe à la loupe les spécificités techniques et la liste des composants, celui-ci demeure raisonnable.

Il faudra tout de même débourser 1999€ pour le Commuter 7.0 de notre test, et jusqu’à 2199€ pour la version 8.0. Le Commuter 3.0 commence à 699€, mais à ce prix vous n’aurez pas le droit à la fameuse potence et encore moins au couple moyeu et courroie.

A noter que la gamme urbaine 2017 dévoile des modèles Commuter un peu plus polyvalents, avec cette-fois des pneus semi-slicks et un porte-bagage minimaliste (spécial Ortlieb QuickLock). Malheureusement, ils récupèrent au passage une potence classique. L’éclairage a été déporté aux extrémités des garde-boue.

Un Mot à propos du montage : Comme vous le savez, les modèles Canyon se vendent exclusivement en ligne. Cela implique donc que vous receviez votre vélo en carton, certes déjà pré-monté et réglé, mais avec un minimum de préparation de votre coté, notamment montage des pédales et du cintre. Un détail à prendre en compte si vous n’êtes pas un adepte de mécanique vélo, même basique.

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