[Test] Canyon Commuter 5.0, un vélo urbain sportif cinq étoiles
[Test] Canyon Commuter 5.0, un vélo urbain sportif cinq étoiles

[Test] Canyon Commuter 5.0, un vélo urbain sportif cinq étoiles

(5/5)
"Un mix très homogène de confort et de sportivité" d'infos

Trublionne du marché du cycle depuis 2002, Canyon bouscule les codes en faisant de la vente directe son cheval de bataille. N'essayez pas de trouver un vélo Canyon en magasin, ceux-ci ne se vendent que depuis la plateforme web du fabricant de Coblence en Allemagne.

Mais nous ne sommes pas là pour débattre des bons (et des mauvais) côtés de ce modèle économique, mais pour vous présenter l'un de leur modèle urbain iconique : le Canyon Commuter. Un modèle que nous avions déjà eu en main. C'était en 2016. Nous avions eu l'occasion de mettre notre séant sur le Commuter 8.0, la version haut-de-gamme et son fameux ensemble cintre et potence intégré (photo ci-dessous).

Le Canyon Commuter 8.0 lors de notre test en 2016

Mais chez Weelz on aime tester les vélos. Et peu importe si ceux-ci sont luxueux (vélo de dentiste) ou bien permettent de ne pas craquer votre PEL. C'est le cas de la version 5.0 de ce Canyon Commuter. Moins luxueuse et haut-de-gamme que son cousin le 8.0, cette version n'embarque pas la potence profilée. Mais est-ce pour autant un mauvais vélo ? Réponse dans ce test...

Une ligne élégante

S'il ne bénéficie pas tout-à-fait du même design que son grand frère, le Commuter 5.0 n'en est pas moins dénué de charme, loin de là. Sa cosmétique est classique, mais ses lignes sont élégantes et le choix d’accessoires discrets rend l'ensemble très harmonieux.

La tubulure est bien proportionnée, et le vert "Petrol" de notre modèle de test se marie parfaitement avec le reste des composants noirs. De plus, lorsque l'on regarde dans le détail, les soudures polies du cadre aluminium sont très qualitatives. Et on bénéficie toujours du routage interne de la câblerie, pour un ensemble très épuré.

Ici pas de potence à effet waouh, mais pour autant Canyon ne s'est pas contenté d'un simple set classique potence + cintre. Ici, le cockpit se nomme CP16 et intègre cintre et potence dans une seule pièce en aluminium. Les angles - 3° vers le haut (upsweep), 7° vers l'arrière (backsweep) - sont bien choisis et correspondent au programme du vélo.

Sage fougueux ou nerveux contenu?

Le comportement du Commuter 5.0 est intriguant. Intriguant, car il oscille toujours entre deux mondes. Est-ce un trekker tranquille ? Un urbain hyperactif ? Un fitness placide ? Et bien un peu tout cela à la fois.

Dès les premiers tours de roues, deux choses vous frappent immédiatement: d'une part le confort, pour un vélo qui promet sur sa fiche technique des performances sportives, et de l'autre, l'impressionnant silence d'utilisation. Cette sensation de douceur sur la route est un plus loin d'être désagréable.

Ce silence est dû à plusieurs éléments, mais en particulier à l'utilisation d'une courroie Gates Carbon Drive en lieu et place de la chaîne. On sait ce type de transmission discrète et bien insonorisée. Elle est couplée à un moyeu à vitesses intégrées, le Shimano Nexus 8, qui nous a particulièrement bluffé.

On connaissait ce moyeu pour son manque de réactivité, son étagement pépère et sa nécessité de retenir son pédalage à chaque changement de vitesse. Et bien l'on doit dire que cette nouvelle mouture du moyeu Nexus série C6000 a bien évolué. Il ne sera pas aussi réactif qu'un moyeu Alfine et encore moins bien sûr qu'une transmission dérailleur, mais il s'en sort parfaitement, même si vous avez un pédalage un peu nerveux.

L'autre atout qui amplifie le silence : le choix d'une monte pneumatique en Schwalbe G-One. Nous avions découvert ce pneu - et l'avions déjà grandement apprécié - lors du test du Bergamont Sweep en 2016. Depuis, on retrouve ce modèle de pneu sur de nombreux vélos. Il faut dire qu'il a beaucoup d'atouts : bonne performance en roulage, excellent grip (surtout sur le sec, un peu moins sur le mouillé), résistance correcte aux crevaisons et un profil arrondi avec un faible volume d'air (5 bars max.) qui apporte à la fois silence et confort.

Un pneu que l'on retrouve sur beaucoup de vélos gravel, c'est dire sa polyvalence. Avec cette monte, le Commuter vous offre l'asphalte mais aussi les chemins de traverse. Bref, un pneu qui sied parfaitement à ce vélo (même si on lui aurait bien préféré la version à flancs crèmes, mais que voulez-vous, le sérieux allemand...). Et pour renforcer encore un peu plus le confort et la filtration des vibrations, le Commuter 5.0 est équipé d'une fourche carbone.

Question comportement, il nous a semblé que le retour à une potence classique a rendu cette version du Commuter plus réactive, notamment lors des relances en danseuse. N'étais-ce qu'une impression ? Peut-être. Il faudrait pour cela pouvoir vérifier en testant les deux au même moment. Mais il est vrai que la géométrie et ses conséquences sur le comportement du vélo sont parfois surprenantes.

Mais peut-être que ce dynamisme ressenti est aussi dû à l'utilisation de roues en 27,5, un diamètre qui présente un très bon compromis entre roulant et agilité.

La monture est freinée par les très bons freins à disques hydrauliques Shimano MT201, toujours aussi onctueux, montés sur des jantes double paroi Alexrims dont les axes sont sécurisés par des écrous antivols Hexlox (Edit : il semble que les axes antivols ne soient pas fournis par Canyon).

Utilitaire discret

L'autre charme de ce Commuter, c'est son équipement utilitaire à la fois très discret mais surtout très complet : garde-boue, porte-bagages et éclairage. De quoi affronter tout types de contexte. Chargé de sacoches, sous la pluie, en nocturne... le vélo devrait être à l'aise dans de nombreuses situations. Une fiabilité qui s'apprécie dans une utilisation urbaine (ou semi-urbaine) quotidienne.

Sur les garde-boue, cette version, toujours en aluminium, est robuste et ne provoque pas de tintement désagréable (cela arrive avec des garde-boue métalliques). Surtout, ils ont été légèrement élargis pour ne plus venir frotter au pneu (un problème que nous avions rencontré sur notre précédent test du Commuter 8.0).

A l'arrière on retrouve l'ensemble garde-boue + porte-bagage Wingee du fabricant, teuton également, Herkelmann. Un peu comme les Schwalbe G-One, c'est un modèle que l'on commence à retrouver sur de nombreux modèles urbains (voir notre test du Rose Bikes CPTL). Son intérêt : la discrétion lorsque celui-ci n'est pas chargé. C'est à peine si l'on distingue un porte-bagage.

Le Wingee Fender Set supporte jusqu'à 8 kgs de chaque coté. Testé dans différents types de trajet (urbain, tourisme), en chargement unilatéral ou bilatéral. Rien à redire, le porte-bagage n'a pas failli à sa mission. Il faudra toutefois veiller à protéger les haubans de votre cadre, car, selon les modèles de sacoches, elles pourront venir frotter dessus (le Wingee n'est pas très large).

Quant au set d'éclairage, Canyon continue de ne pas se fiche de vous avec un moyeu avant dynamo Shimano qui vient alimenter un set de lumières Supernova - E3 Pure 3 à l'avant et taillight à l'arrière. Du robuste et de l'éprouvé. Le placement à l’extrémité du garde-boue pourrait paraître fragile à première vue mais le tout tient très bien et vient éclairer la route sans être gêné par une gaine ou autre accessoire.

Alors, ce vélo mérite-t-il notre note maximale de cinq étoiles ? Verdict ci-dessous.

Sur les photos, le modèle porte un short et un sac à dos Chrome Industries, un tee-shirt Scott Sports et un casque Met Allroad. Les sacoches sont des Vaude Aquaback Light.

Vous avez aimé cet article ? N'hésitez-pas à vous abonner à notre newsletter. Vous pouvez aussi nous ajouter en favoris directement dans Google News. Et si vous voulez approfondir votre vélo culture, nous décortiquons l'actu vélo dans cette autre newsletter, Weelz! Décrypte. Une question, une remarque ? Contactez-nous.

Notre verdict

[Test] Canyon Commuter 5.0, un vélo urbain sportif cinq étoiles
(5/5)

Difficile de ne pas tomber sous le charme de cette mouture 2020 du Commuter de Canyon. Même l’œil du néophyte ne s’y trompe pas et apprécie ce modèle pour son look classieux, sans fioritures, et son élégance d’allemand bien fait.

A rouler, le vélo est un mélange de sportivité et de confort. Au-delà de son comportement homogène, c’est aussi son silence d’utilisation que l’on apprécie. Ce Canyon Commuter 5.0 vous procure une sensation douce sur la route, sans pour autant rechigner a avaler du bitume de manière active quand il le faut.

Le tout est équipé de bien belle manière pour aller au travail proprement et avec élégance, voire pourquoi-pas pour un petit weekend de cyclotourisme light.

Bref, un vélo qui mérite notre note la plus haute, 5 étoiles, car il parvient à cocher toutes les bonnes cases dans sa cible (les cyclistes urbains) le tout à un tarif loin du déraisonnable.

Prix public : 1399€ – vendu uniquement en ligne sur Canyon.com.
Pour les plus petits budgets, le modèle Commuter 3.0 est à 899€ avec une transmission classique Deore et pas de porte-bagage (mais compatible) ni d’éclairage.

Retour en haut de page