La région Île-de-France investit dans la solution vélo

La région Île-de-France investit dans la solution vélo

Le conseil régional d'Ile-de-France (présidée par Valérie Pécresse) a voté son plan vélo en mai 2017. Stéphane Beaudet, vice-président en charge des transports annonçait un objectif de 2 millions de trajets quotidiens.

Les franciliens ne sont en effet pas les champions de la pédale. D'après les dernières stats de l'INSEE (janvier 2017), seulement 2% de la population utilise le vélo comme mode de déplacement. Dans Paris même, à peine 3%. Les transports en communs sont évidemment privilégiés (68 %) car le réseau est dense, bien que vieillissant (la dernière ligne de métro date de 1990). Mais au-delà du périphérique, c'est malheureusement la voiture particulière qui l'emporte, même sur la petite couronne.

Un budget plus que timide

11 millions d'euros. C'est l'enveloppe budgétaire votée en mars dernier pour le vélo par la région. Près d'un tiers (4,5 M€) est attribué à la ville de Paris pour continuer le déploiement du réseau cyclable de la capitale.

En Seine-et-Marne, dans les Yvelines, en Essonne, dans les Hauts-de-Seine... la plupart des départements franciliens se voient soutenir leurs projets de liaisons cyclables.

L'objectif de ce plan régional est de tripler le nombre de déplacements à vélo. La région se targue d'avoir dépensé plus de 43 millions d'Euros depuis 2016 en faveur du vélo. Elle prévoit d'investir jusqu'à 100 millions d'Euros d'ici à 2021.

Des chiffres qui peuvent paraître impressionnants... mais qu'il convient de mettre en comparaison. À titre d'exemple, voici le budget vélo du Grand Londres : 846 millions de livres, soit plus de 970 millions d'Euros. Depuis le début des années 2000, tandis que la part des autres modes de transport stagne (voiture, transports publics et marche), celle du vélo a bondi de 150%.

Dans le centre de Londres, la proportion est passée d'un vélo pour 11 voitures en 2000 à un vélo pour deux voitures en 2014 ! Si bien qu'aujourd'hui, aux heures de pointe londoniennes, il y a plus de vélo que de voiture.

Inverser la vapeur

Le véritable challenge pour la région Ile-de-France est donc d'inverser la vapeur concernant l'utilisation de la voiture particulière pour les trajets Banlieue -> Paris mais aussi intra-banlieue. Car si dans Paris intra-muros, ils sont seulement 13% d'automobilistes, les chiffres gonflent rapidement dès que l'on atteint la petite couronne - 38 % - et la grande couronne - 61 %.

C'est à ce niveau qu'il faut inverser la vapeur et offrir aux banlieusards des solutions d'accessibilité cyclables rapides et sécurisantes. La solution passera évidemment par la mise en place d'autoroute vélo.

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