Plan vélo reporté, un premier (gros) pas en arrière de l'Etat
Plan vélo reporté, un premier (gros) pas en arrière de l'Etat

Plan vélo reporté, un premier (gros) pas en arrière de l’Etat

"Il faut cesser de regarder le vélo avec condescendance" avait déclaré la ministre en charge des transports Elisabeth Borne, lors des assises de la Mobilité à la fin de l'année dernière. Certes, mais pour le moment, il semble que le gouvernement ne regarde pas le vélo du tout...

Lors de l'annonce le 20 juillet dernier, des principales mesures de la loi d’orientation pour les mobilités (LOM), le ministère de la "transition écologique" vient en effet d'annoncer le report du plan vélo pour la rentrée. Un gros pas en arrière, alors même que cette loi se dit "en faveur de la mobilité propre et de la qualité de l’air".

Les détails de ce "plan vélo national" ne seront apparemment connus que début septembre, à priori avant le 15 septembre, selon le ministère de la Transition écologique : "La présentation à la rentrée d’un plan vélo ambitieux visant à tripler sa part dans nos déplacements, de 2,7 % aujourd'hui à 9 % en 2024 et ainsi faire du vélo un mode de transport à part entière comme chez de nombreux voisins européens."

Dans un communiqué qui fait suite à ce report, la FUB s'inquiète : "Alors que les Assises de la mobilité se sont tenues en à peine trois mois fin 2017, les acteurs du vélo et leurs alliés [...] attendent ces engagements depuis le 13 décembre 2017¹."

https://twitter.com/N_Hulot/status/1020239637464403968

Alors même que les chiffres d'utilisation du vélo comme mode de déplacement explosent dans toutes les villes de France, ce report est en effet très dommageable pour notre pays, déjà extrêmement en retard sur le vélo, non seulement d'un point de vue infrastructurel, mais également culturel. Un report d'autant plus étonnant que la France risque se se voir infliger une amende par Bruxelles pour non-respect des directives sur la qualité de l'air.

Nicolas Hulot réaffirme son engagement sur les voitures électriques dites "propres", alors que leur coût écologique est très discutable (bien plus que celui d'un VAE) et surtout qu'elles ne résolvent en rien les problèmes de congestion urbaine, d'emprise sur l'espace public et d'inactivité physique de la population.

Des problèmes que le vélo est en mesure de résoudre de manière bien plus efficace, plus durable, et de façon beaucoup plus économique... Nous allons attendre les prochains arbitrages interministériels pour voir si l'Etat aura le courage politique d’œuvrer pour l'avenir ou bien s'il continue d'avoir peur de vexer ses concitoyens autosolistes...

¹ Date d’annonce par la ministre des Transports d’un plan national vélo « sincère, structuré et financé ».

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