ScootCoat, le pantalon de pluie bon chic bon genre
ScootCoat, le pantalon de pluie bon chic bon genre

ScootCoat, le pantalon de pluie bon chic bon genre

Chic, il fait un temps de chien

Article publié le mercredi 30 mars 2022 à 06h30 et mis à jour le jeudi 31 mars 2022 à 11h40.

Avec le pantalon de pluie, mixte, ScootCoat, le choix "être protégé ou élégant" se conjugue au passé. La pluie, la météo peu clémente, c'est souvent un frein pour se déplacer à vélo. Même quand on est bien équipé, avec des vêtements adaptés à la pluie (et au froid), viendra souvent le problème du style. C'est de moins en moins vrai, souvenez-vous de notre test de la combinaison Look the Rain. Il n'empêche aujourd'hui il faut souvent choisir entre être bien protégé et rester élégant.

Rien de tel qu'un striptease pour entamer une discussion

Le hasard de mes visites de terrain me fait rencontrer chez un vélociste parisien, un monsieur, chic, svelte, 1m85 (à vue de nez), la chevelure élégamment débraillée. Un joli trench ceinturé, des richelieus, un pantalon, ajusté, juste ce qu'il faut. Je l'observe de loin, il discute avec le patron de la boutique. Il a l'air bien sous tous rapports. Quand soudain, Guillaume Gaveriaux (c'est ainsi qu'il se prénomme), se lance dans un strip-tease endiablé. En 5 secondes à peu près, le voilà qui défait son pantalon. Pris de panique, je me cache les yeux. Je ne tiens pas à connaître la couleur de son caleçon (pour peu qu'il en porte un). Je suis le seul à être en panique, Eric (le patron de la boutique) reste stoïque et même j'aperçois une pointe d'admiration dans ses yeux. Tout cela m'intrigue.

Stylisme & prêt-à-porter

Une fois la démonstration et la discussion avec Eric terminée, je m'approche de ce monsieur. Il est à la tête d'une marque de vêtements, Urbahia, dont le showroom est niché dans ce magnifique lieu qu'est la galerie Vivienne à Paris. Il m'explique que c'est une marque d'outdoor chic. Surtout, il vient présenter, un produit qu'il a développé sous une autre marque, ce pantalon, ScootCoat, qui commence à rencontrer un petit succès dans le monde de la moto, il pense que les cyclistes du quotidien pourraient aussi y trouver leur bonheur. Tout cela mérite quelques explications.

Les constats

Dès que nous sommes dehors (à vélo, sur un scooter, au golf, dans la forêt...) et qu'il pleut, pour protéger ses gambettes, il existe le pantalon de pluie. Efficace pour protéger de la pluie, il a souvent plusieurs défauts. Comme par exemple :

  • Impossible à enfiler si on n'a pas 15 ans de yoga intensif derrière soi ;
  • Pénible à enfiler si on n'a pas envie (ou le temps) d'enlever ses chaussures ;
  • Donne l'impression d'être affublé d'un joli...sac poubelle un peu trop grand ;
  • Donne l'impression à celui (celle) qui vous regarde que vous avez dû choisir entre être au sec ou être élégant ;
  • Accompagne la marche (ou le pédalage) d'un très élégant bruit de friction frrrtt/frrrtt/frrrrtt ;
  • Pénible à enlever même si on a 32 ans de pratique intensive du yoga ;
  • Pénible à enlever si on n'a pas envie (ou le temps) d'enlever ses chaussures ;
  • Immettable avec une jupe ou une robe.

Tous les pantalons de pluie n'ont pas tous ses défauts. Il en ont tout de même beaucoup. En testant le ScootCoat, je fais exactement les mêmes constats, mais à l'inverse :

  • Facile à enfiler même si je n'ai pas 6 mois de yoga derrière moi ;
  • Facile à enfiler si je n'ai pas envie (ou le temps) d'enlever mes chaussures ;
  • Me donne l'impression d'être affublé d'un joli pantalon, un peu ajusté, juste ce qu'il faut ;
  • Donne l'impression à celui (celle) qui me regarde que j'ai un sacré beau pantalon aujourd'hui (Emmanuelle, mon épouse, d'ailleurs me dit spontanément le soir où j'arrive avec "Il est beau ton pantalon, tu viens de l'acheter");
  • Accompagne la marche (ou le pédalage) d'un très élégant silence ;
  • Facile à enlever même si je n'ai pas 15 minutes de yoga derrière moi ;
  • Facile à enlever même si je n'ai pas envie (ou le temps) d'enlever mes chaussures ;
  • Même en jupe, il fait le job.
A vélo, au chaud, dans le studio

Pantalon de pluie ScootCoat, une coupe astucieuse et pratique

Difficile a expliquer sans une illustration.

Pour tenter d'expliquer, le pantalon est à mi chemin en terme de design entre les chaps de cow-boy et le pantalon. Une des deux jambes s'ouvre entièrement par un système de scratch. Résultat l'ouverture pour enfiler la première jambe, la droite est gigantesque, il n'y a qu'à glisser le pied (chaussé). Une fois ce pied enfilé dans le pantalon, on ceinture le haut du pantalon autour de la taille (par un système de scratch encore) pour un ajustement à la taille parfait. Choisissez de le porter taille haute ou taille basse, comme vous voulez. C'est le moment de draper la jambe gauche. Pour finir, au niveau des mollets, si vous le souhaitez vous pouvez ajuster le serrage (avec un… scratch évidemment) pour un tombé parfait le long des jambes. Lire tout cela vous à pris une petite minute, le faire vous prendra 30 secondes les premières fois, 15 ensuite. 8 si vous êtes champion du monde de fermeture du ScootCoat.

Le choix des matières fait la différence

Un mix de coton et de nylon. Beaucoup de coton, un peu de nylon. Le matériau est (relativement) lourd. C'est pour cela que le pantalon tombe parfaitement. Une doublure complète en nylon (EDIT 31/03/222 en polyester et acétate) vous donnera ce toucher soyeux et surtout cette sensation de ne pas être prisonnier du surpantalon. L'intérieur glisse le long de votre jambe, autour des genoux notamment pour accompagner vos mouvements de rotation de jambes.

Guillaume m'explique que le mix coton/nylon est un choix précis. Plus de coton et le pantalon perd de son imperméabilité. Plus de nylon et le pantalon devient bruyant dès que l'on bouge. Trop de nylon et le point de température de fusion baisse considérablement. Pas bon en cas de chute. Aussi la qualité des scratchs est tout simplement parfaite. Le modèle de test que j'ai porté pendant plusieurs sorties est le pantalon personnel de Guillaume. Il a probablement quelques kilomètres au compteurs et plusieurs dizaines (centaines) de fois enfilé, enlevé, enfilé. Aucune bouloche, aucun scratch qui se détériore.

Le choix des tailles est pertinent

Pour femme, du XS au XL avec deux longueurs Long ou Court. Pareil chez les hommes. Si le long est... un peu court, le designer a laissé un ourlet de 10cm que vous pourrez défaire aisément pour avoir un pantalon qui tombe un peu plus loin sur vos chaussures. Puisque la ceinture est à scratch, que vous soyez plus Laurel que Hardy ou plus Hardy que Laurel vous serez parfaitement ajusté au niveau de la taille (désolé je n'ai pas de référence d'un couple féminin avec deux physionomies très différentes). D'ailleurs à porter, le pantalon donne cette agréable sensation de maintien du bas du dos.

Chic il pleut.

Lors de mon test je n'ai pas rencontré de pluies tropicales, ni des froids polaires. je n'ai donc pas expérimenté le surpantalon en conditions extrêmes. Mes trajets sous la pluie m'ont néanmoins permis de valider l'efficacité de l'imperméabilité du produit. Aucune infiltration n'est venue me déranger. La longueur du pantalon de test est parfaite (surtout si je porte le pantalon en taille haute). J'ai aussi fait l'exercice de le glisser sous mon kilt.

Décidément, il fait toujours beau en ce moment.

Je n'ai pas de photos du rangement du kilt dans le pantalon de pluie (je ne suis pas un yogi et j'ai ma petite pudeur). Mesdames, vous pouvez me croire, j'ai pédalé sans avoir la frousse de me retrouver la culotte à l'air. Le kilt est dans une matière lourde et épaisse, il faut effectivement faire un peu de rangement pour être parfaitement à l'aise. A vous de voir si ce rangement doit se faire discrètement ou pas. Un petit conseil malgré tout, si vous décidez d'enlever le pantalon de pluie dans la salle de réunion, assurez-vous que la jupe est remise correctement en place avant de baisser complètement le pantalon.

Emballé, c'est pesé

Le produit frôle la perfection. Le choix des tissus, des couleurs, des longueurs est vraiment intéressant. Le pantalon de pluie ScootCoat rempli parfaitement sa mission. Protéger du froid, de la pluie tout en annulant presque tous les inconvénients des pantalons de pluie que nous connaissions jusqu'alors. Presque tous, parce que oui, le produit n'est pas magique. Il tient chaud. Super l'hiver, il pourra s'avérer pas assez respirant aux beaux jours si vous pédalez comme un forçat. Si vous êtes sujet à la transpiration, vos jambes auront du mal à respirer, il y aura potentiellement l'arrivée de la condensation. Il suffit de le savoir et pédaler plus calmement.

A ski, comme Jean-Claude Killy.

Certains regretteront l'absence d'éléments réfléchissants. Guillaume y a pensé. Il n'a pas encore trouvé la solution pour garder un produit chic et élégant avec cette option. Vous pourrez aussi reprocher au ScootCoat son manque de compacité une fois rangé. C'est un fait. Difficile d'avoir un tissu épais qui tombe bien et un tissu compact qui se chiffonne dans la main. L'absence de poche est-elle un souci ? Non. Idem, difficile de garder les fonctionnalités du produit en ajoutant une poche cargo par exemple.

Pour finir, ce produit pourra vous accompagner dans toutes vos activités outdoor. Guillaume me dit qu'il a des cavaliers dans sa clientèle, des golfeurs, des skieurs et je veux bien le croire.

Prix public conseillé 139,00€. Visibles en boutique chez les vélos Parisiens ou Kilomètre 0. Toute la gamme visible et commandable via la boutique en ligne (livraison gratuite). Notre petit doigt nous fait penser que ce produit sera bientôt visible chez d'autres vélocistes partout en France, rapidement.

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