Le mal au cul - Ep. #1, osons parler d'un problème cycliste universel
Le mal au cul - Ep. #1, osons parler d'un problème cycliste universel

Le mal au cul – Ep. #1, osons parler d’un problème cycliste universel

Article publié le jeudi 09 mai 2019 à 09h03 et mis à jour le mardi 19 mai 2020 à 19h21.

MAJ du 2 mai 2020 : Comme annoncé dans ce billet, la mobilité post-covid sera à vélo pour nombre d'entres vous. On entend déjà d'ici les chouineries et autres soucis qui vous taraudent. On le sait, vous vous demandez comment lutter contre ce nouveau fléau qui vous attend: éviter le mal de cul à vélo.

Le premier billet ci-dessous va vous rassurer. Avoir mal au cul au début, c'est normal, cela devient très vite supportable. Et après 15 jours de vélotaf, vous hurlerez fièrement à votre entourage "mal au cul, moi jamais!". Enquête dans les ... dessous du vélo:

Commençons tout de suite par quelques excuses plates et sincères pour cette photo choisie pour illustrer le propos. J'ai cherché, un peu, mais pas trouvé dans ma banque d'images une photo de fessier masculin libre de droits (la photo libre de droits j'entends bien. Donc voilà, et j'assume, une fois les excuses passées).

On parle beaucoup de #solutionvelo et ce genre de truc pour tenter de trouver des réponses viables à la congestion des villes, à la pollution de l’air, au réchauffement climatique, à la pollution sonore.

D'un autre côté, souvent l’un des freins évoqué pour considérer le vélo comme moyen de transport quotidien est la météo. « Trop froid » ou « Pas envie d’arriver au bureau trempé(e) par la pluie ».

De nombreuses études en attestent (vous pouvez consulter celle-ci par exemple, cf page 19 (58% des français évoquent la météorologie (pluie, froid) comme frein (à considérer le vélo comme moyen de déplacement quotidien)).

"Et ton cul ? t’as pas mal au cul ?"

Mais selon moi, aucune étude* n’aborde ce sujet... et pourtant, depuis que je me suis mis au vélotaf, très souvent, la même question m’est posée : « Et ton cul ? t’as pas mal au cul ? »

Souvent le poseur/la poseuse de question renchérit « Parce que moi, franchement, j’aime bien faire du vélo mais ça me fait trop mal aux fesses ». Comme si c’était une fatalité.

* dans cette même étude mentionnée plus haut, faites comme moi, une recherche avec les mots clés suivants : « fesse », « cul », « popotin », « douleur », «aïe », « boule », « arrière-train », et vos recherches feront chou blanc.  Pas une fois on ne parle de ce sujet très sensible et universel.

Le soin du popotin

Il est donc grand temps de prendre le taureau par les cornes et de parler de ce sujet au combien sensible : Le soin du popotin.

Pour des raisons évidentes de décence, cet article sera assez peu illustré par des photos « avant/après », vous allez donc devoir me croire sur parole. Aussi je vais tenter d’être le moins technique possible, de vulgariser le sujet, si je puis dire.

Laissez-moi commencer par une anal-ogie (silence…). Quand vous vous remettez à courir après des années de pause sportive, votre corps vous fait souffrir, vous avez rapidement des courbatures, éventuellement mal au genou. Vous éprouvez de l’inconfort physique. C’est normal.

"il convient d’identifier 2 types de mal au cul"

Au fur et à mesure, votre corps va à nouveau s’habituer à ces nouveaux efforts et les gênes initiales vont rapidement disparaître. Aucune raison pour que la pratique du vélo ne soit pas accompagnée des mêmes inconforts temporaires.

Fort de mon expérience et de mes fesses en titane désormais (avec environ 10,000km/an sur mon vélo), il convient d’identifier 2 types de mal au cul. Quel qu’il soit, je suis bien d’accord il reste gênant, désagréable et, bonne nouvelle, évitable. Rentrons de plain pied dans le vif du sujet…

Il y a mal au derrière et mal au derrière

C’est quoi ces deux types de mal au cul ?

"c’est le pompon du popotin"

  • /> Le premier inconfort identifiable résulte d’irritations des parties intimes. Ce phénomène est dû à l’échauffement et aux frottements répétés. La gêne reste au niveau de l’épiderme. Rougeurs, démangeaisons et autres petits plaisirs sont au programme. Extrêmement désagréable.
  • /> Le deuxième type de mal au cul résulte d’une compression du périnée, des ischions, de l’urètre. la gêne est plus profonde, elle concerne les muscles et éventuellement les organes et autres ligaments du bassin. Pas plus agréable que les rougeurs.

Les deux sont désagréables, les deux peuvent se combiner. Et dans ce cas, effectivement, c’est le pompon du popotin.

Sauvez mon boule !

Croyez-vous que les Danois, les Hollandais portent un cuissard sous leur jupe ou pantalon ? Croyez-vous qu’ils aient acquis des fesses en acier, comme si c’était une évolution Darwinienne de l’espèce ?

Que nenni, ils ont juste l’habitude. Vous n’avez pas l’habitude ? En attendant vous avez toujours mal aux fesses dès que vous faites du vélo, alors ? Comment les éviter ces douleurs ?

Est-ce utile de vous rappeler qu’à vélo, vous avez 5 points d’appui ? :

  • Les deux pieds, qui appuient sur les pédales. En sachant que vous allez imprimer un mouvement circulaire, ces points d’appuis ne viennent que très légèrement soulager vos fesses.
  • Autres points d’appui, les mains. Vous le savez, vos mains, sur votre vélo sont bien loin de votre fessier. Soulager ses fesses en s'appuyant sur les mains reviendrait à décaler le problème. Ce qui n'est pas le but. Ne plus avoir mal aux fesses, si c'est pour avoir mal aux poignets, aux cervicales, aux bras n'est pas véritablement une solution viable. Aussi, vous avez besoin de garder vos mains concentrées sur ce pour quoi elles sont conçues sur votre vélo: diriger, changer les vitesses, freiner. Éventuellement tirer quand vous accélérez. Laissez donc vos mains concentrées sur leur mission initiale.
  • Le cinquième point d’appui, celui qui nous intéresse aujourd’hui, vos fesses.

"le confort de vos fesses va dépendre de votre position sur les pédales et le guidon"

Nous y voilà ! En sachant que le confort de vos fesses va dépendre de votre position sur les pédales et le guidon. Plus vous serez penchés en avant sur votre vélo et plus l’appui sur les mains sera important. De facto, plus vous allégerez l’appui sur les fesses.

Aussi par un mouvement de rotation, si votre position est très en avant, l’appui sur les fesses se fera sur le périnée pour les femmes, l’urètre pour les hommes. Idem pour les appuis sur les pédales, il est essentiel d’avoir la bonne hauteur de selle. Trop basse, vous pourriez avoir tendance à rebondir sur la selle. Trop haute, vous pourriez avoir tendance à imprimer un mouvement de balancier de droite à gauche de votre bassin.

Rebondir ou dodeliner n’est pas recommandé. Ces mouvements parasites vont d’une part altérer votre qualité de pédalage, d’autre part créer des frictions ou légers traumatismes répétés. Qui dit frictions dit rougeurs, qui dit traumatismes dit douleurs. CQFD.

Avec notre sens du sacrifice légendaire nous allons vous proposer une série de billets sur ce sujet. Nous avons testé un ensemble de solutions, plus ou moins efficaces, nous vous les dévoilerons au fil du temps... "Haro pour le mal au cul".

Dossier à suivre !
La prochaine fois, on vous parle choix et réglage de la selle !
EDIT : la suite du dossier ci-dessous 👇

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