La bike life, un peu plus que du rodéo urbain à vélo
La bike life, un peu plus que du rodéo urbain à vélo

La bike life, un peu plus que du rodéo urbain à vélo

Article publié le jeudi 19 mai 2022 à 06h00 et mis à jour à 08h43.

Nous avons rencontré Tristan Labille, un jeune homme de 13 ans, collégien en 4ème, qui s'est découvert une passion pour la bike life à la sortie du premier confinement en mai 2020. Il a troqué son skateboard pour son vieux clou qui trainait dans la cave. Après s'être entrainé dans son coin, il a fini par rejoindre le mouvement parisien de la bike life.

La bike life, un mouvement né aux États-Unis

Autour des années 90, le mouvement nait au départ en chevauchant des motocross, bruyantes, sur fond de rap. Inutile d'insister, les rodéos sauvages ne sont pas très bien accueillis, ni par les citadins, ni par les autorités. C'est en Angleterre, 25 ans après, que l'image de ce mouvement se transforme. Avec un mouvement qui se nomme alors Bikestormz. Le vélo est plus accessible financièrement et surtout plus doux. Il y a une recrudescence d'agressions et meurtres au couteau. La Bikestormz clame "bikes up, knives down" (littéralement "Levez les vélos, abaissez les couteaux" - CF notre article sur le sujet). Aujourd'hui la bike life s'est assagie. Elle ne rentre pas dans les clous pour autant.

Une façon de s'approprier la ville

"Aller et venir librement, visiter la ville, être dehors, être libre. La bike life c'est ça"

Aller et venir librement, visiter la ville, être dehors, être libre. La bike life c'est ça. Des jeunes citadins qui ont probablement été biberonnés au parc du coin, dans les bacs à sable et autres toboggans. Entourés de barrières, ils ont envie de les faire sauter ses barrières. Ils ont comme dirait ma belle-mère et Renaud "Le sirop de rue".

C'est illégal et pourtant ça ne fait pas de mal

Ils donnent des cours aussi

Et oui, la rue, la ville, ne sont pas un stade, ni un circuit. Rouler en groupe, à plusieurs de front, sur la roue arrière de surcroit c'est interdit par le code de la route. Quand certains y voient une jeunesse décadente et un troupeau de voyous, d'autres y voient une façon intelligente de s'exprimer, de sortir, de se rencontrer, de s'intéresser aux autres.

Stop the bullshit, let's go riding

Vous pouvez écouter les propos de Tristan, que nous recevions au micro de Rayons Libres. Du haut de ses 13 ans, il nous raconte comment ça se passe vu de l'intérieur. Le mouvement est plus structuré que l'on croit. Nous sommes assez d'accord avec cette affirmation floquée dans le dos de Tristan. Les photos sont extraites du compte Instagram de Tristan. Elles sont signées @mountainsphotography.

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