Bamboo Bikes Initiative, au Ghana on mise sur le vélo en bambou
Bamboo Bikes Initiative, au Ghana on mise sur le vélo en bambou

Bamboo Bikes Initiative, au Ghana on mise sur le vélo en bambou

Article publié le mardi 14 juin 2016 à 20h04 et mis à jour à 21h56.

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Toutes les qualités du bambou citées dans notre dossier précédent, sont à la base du projet Ghana Bamboo Bikes, qui a choisi de profiter de cette ressource naturelle, très présente au Ghana, pour initier une démarche, dont l’existence, dans ce pays en voie de développement, mérite d’être connue.

Lire notre article : De l’intérêt d'un vélo fabriqué en bambou.

berniceLancée en 2009 par Bernice Dapaah et soutenue par l’O.N.U., la Ghana Bamboo Bikes Initiative (qui se présente comme un projet « socio-écologique ») a pour objectifs de contribuer à la lutte contre le changement climatique, contre la pauvreté, contre l’exode rural et contre le chômage chez les jeunes, et en particulier les jeunes femmes.

Rien que ça !  Et après sept années d’existence, on peut affirmer sans se tromper que ces ambitions sont bel et bien rencontrées.

Partant du constat que les vélos –très présents dans ce pays pauvre- en circulation au Ghana n’étaient pas adaptés à cette région du monde, dont les voies de communication sont davantage constituées de sentiers, de pistes caillouteuses, défoncées et parsemées d’ornières que de bitume bien plat, Bernice Depaah a eu l’idée de profiter de la présence massive de bambou sauvage pour en faire le matériau de construction d’une production locale de vélos.

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C’est autour de cette idée qu’elle a élaboré un projet qui combine en effet objectifs économiques, sociaux et environnementaux.

Fabriqués par des employés (majoritairement des femmes dont le niveau scolaire est très bas) formés à cet effet, les vélos en bambou de Ghana Bamboo Bikes sont produits grâce aux cultures locales de ce précieux matériau, de manière entièrement artisanale.

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35 emplois -25 monteurs de vélos et 10 cultivateurs de bambous- ont déjà été créés et font vivre des familles dans la région de Kumasi, au sud du pays.  La partie production du projet est complétée d’une académie, située sur les lieux mêmes de la production, qui dispense un cursus de 200 heures de formation au montage et à la maintenance mécanique de vélos en bambou.

Car l’objectif est bien de faire tâche d’huile et de favoriser le développement de la filière dans tout le pays !

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En expansion constante, Ghana Bamboo Bikes a récemment scellé un partenariat avec le secteur minier -très présent au Ghana - afin d’implanter deux nouveaux sites de production dans la région de Brong Ahafo.

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En ligne de mire, la création d’une cinquantaine de nouveaux emplois qui contribueront à lutter contre l’exploitation minière sauvage, en orientant les jeunes vers une filière d’emploi valorisante.

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Quant à leur production, il s’agit de vélos urbains, de VTT, de vélos cargos ou même de vélos typés course. Solides, fiables et légers, ils sont adaptés aux rudes conditions de circulation rencontrées dans les régions rurales du pays.

Facilement customisables, bien plus résistants que les vélos à cadre métallique, ils peuvent transporter de lourdes charges et ont l’avantage d’être facilement réparables.  Vendus 150 $ au Ghana et 350 $ ailleurs (ils sont proposés à l’exportation), plusieurs milliers d’exemplaires ont déjà été produits.

Même le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a déjà roulé sur un Ghana Bamboo Bike ! :

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Ce qui constitue un marché de niche dans nos contrées devient là-bas une véritable filière industrielle durable, dans tous les sens du terme.

Pour ceux qui en douteraient encore, des projets tels que celui-ci démontrent que la construction d’une société plus durable passe aussi par la petite reine !

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