[Cycliste urbain] Guilhem et son Vélomobile

[Cycliste urbain] Guilhem et son Vélomobile

Article publié le jeudi 18 décembre 2008 à 17h42 et mis à jour à 22h36.

Il y a quelques temps, je vous avais demandé votre contribution, afin de mettre à l'honneur les cyclistes urbains que vous êtes. Aujourd'hui, c'est Guilhem qui inaugure cette rubrique, avec sa manière bien à lui de pratiquer le "vélo" ! En effet, Guilhem est l'heureux possesseur ... d'un vélomobile (quelques liens explicatifs en fin d'article)...

Nom : Guilhem
Localité : Toulouse

Weelz : Tes principales raisons de préférer le vélo à un autre moyen de transport ?

Guilhem : Il y a quelques années, j'étais très attaché à l'automobile. Je me suis installé à la campagne avec ma famille, et je faisais les allers-retours jusqu'à Toulouse tous les jours.

Puis, à force de lectures sur le net, je me suis aperçu du fléau que représente l'automobile, pour nos villes, pour notre société, et pour nos vies. Mais je me retrouvais prisonnier : je n'avais plus accès aux transports en commun, et je considérais la distance qui me séparait du travail comme trop grande pour envisager de la parcourir en vélo.

Et puis divers frais imprévus sur mes autos, et une terrible sensation de ridicule m'envahissant, coincé dans les bouchons à côté de la piste cyclable, ont finis de me convaincre. Je me suis documenté, et j'ai trouvé un véhicule à propulsion humaine mieux adapté à mon trajet qu'un simple vélo : un vélomobile. J'en ai acheté un, et depuis j'ai revendu ma voiture et j'utilise mon vélomobile tous les jours.

Weelz : C’est plaisant de rouler à Toulouse ?

G : Mon trajet se décompose en 2 partie : une partie sur départementale au milieu des champs, et l'autre partie en périphérie urbaine de Toulouse.

Sur départementale, évidemment, il n'y a aucun aménagement. Les automobilistes roulent vite, et il faut prendre soin d'être bien visible et de ne pas se mettre en difficulté : en particulier, ne pas trop serrer sa droite, au risque de se faire frôler dangereusement. Mais pour autant cette section est sympathique, quand il n'y a pas trop de voitures : la balade au milieu des champs est bucolique, on y voit des animaux sauvages (rapaces, rongeurs, etc), on profite pleinement du lever ou du coucher de soleil et d'une vue sur les Pyrénées qui se découpent sur l'horizon.

En ville, le matin comme le soir, ça bouchonne dans les rues. J'emprunte les pistes cyclables, qui sont les bienvenues puisqu'elles m'évitent de rester bloqué dans les embouteillages. Mais on sent bien que les pistes cyclables sont des verrues dans les aménagements urbains : elles sont sans cesse interrompues par les intersections et sorties de lotissements, ce qui est très pénalisant. Elles font parfois faire quelques détours inutiles, et elles s'interrompent brutalement, souvent à des endroits particulièrement délicats.

Les automobilistes sont globalement peu attentifs aux cyclistes, et font rarement attention lorsqu'ils croisent une piste cyclable. Heureusement, mon vélomobile aux allures inattendues attire l'attention et me permet d'être mieux considéré et mieux respecté dans la circulation.

Weelz : Combien de kilomètres par semaine ?

G : Mon travail se trouve à 23 km de chez moi, et je m'y rends tous les jours du lundi au vendredi, ce qui fait donc 230 km par semaine. Je parcours ces 23 km en 50 minutes environ.

Les premiers temps j'ai eu du mal avec cette distance. J'ai dû commencer par faire un seul aller-retour par semaine, puis deux, puis trois. Ce n'est qu'au bout de trois mois de cet entrainement que j'ai commencé à aller tous les jours au travail en vélomobile.

Aujourd'hui, après bientôt deux ans, c'est beaucoup plus facile. J'ai l'habitude de mon trajet, et physiquement cela ne m'affecte plus. Je mange plus, évidemment, je dors plus également, mais je ne ressens pas de fatigue anormale en fin de semaine. Les seules fois où c'est difficile, c'est lorsque je suis malade, et dans ces cas-là le chemin du retour parait parfois bien long...

Weelz : Pratiques-tu un autre sport ?

G : Non je ne pratique pas d'autre sport. Par provocation, j'aime bien raconter que le sport n'est pas écologique : c'est une dépense d'énergie inutile. Ce n'est qu'une boutade, évidemment.

Mais je trouve toujours étonnant (pour ne pas dire pire) de voir certains collègues venir travailler en voiture tous les jours, puis faire un détour dans une salle de sport le soir en sortant du bureau (toujours en voiture, bien sûr). N'est-il pas plus judicieux de profiter de ses temps de déplacement pour faire de l'exercice physique et se maintenir en forme sans même avoir à y penser ?

Mais bien entendu, on peut faire du sport pour bien d'autre raison que le simple besoin de se maintenir en forme.

Weelz : un dernier commentaire ?

G : Le vélomobile que j'utilise tous les jours est un engin qui étonne beaucoup et qui attire les questions. Il y a beaucoup à en dire, c'est une pratique étonnante au quotidien, bien différente de ce à quoi on peut s'attendre de prime abord. Un article sur Wikipedia parle en détail du vélomobile, de ses avantages et inconvénients.

Par ailleurs, j'essaie de faire partager la pratique du vélomobile au quotidien au travers de mon blog.

Questionnaire sur une idée originale du blog Urban Velo.

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