Premier semestre 2020, une trilogie vélo?
Premier semestre 2020, une trilogie vélo?

Premier semestre 2020, une trilogie vélo?

Article publié le vendredi 17 avril 2020 à 10h01 et mis à jour à 15h54.

J’avais l’intention d’écrire sur la "nomination"¹ de Pierre Serne, et l’espoir qu’elle réveille sur la place du vélo pour l'après confinement. En cherchant de quelle façon écrire cet article, m’est venu en tête le titre du tout premier Star Wars : « Un nouvel espoir » qui a bercé ma jeunesse.

Depuis quelques mois, le vélo urbain vit de folles aventures, dignes du cinéma.  L’analogie est imparfaite et osée, mais je vais calquer les 6 derniers mois sur cette saga pour en faire un synopsis.

Contexte

La France est sous le joug de l’automobile depuis près de 50 ans. Depuis un certain nombre d’années, pourtant, le vélo cherche à se faire une petite place sur les routes.

Avec d’abord un petit nombre de sympathisants, il lutte, obtient quelques avancées inégales, et essuie aussi plusieurs échecs. Pourtant, avec des sympathisants de plus en plus nombreux, la résistance se structure et obtient des avancées plus ou moins significatives. 

Pourtant le rapport de force reste déséquilibré, et les partisans de l’empire tout automobile continuent de chercher à intimider et entraver la progression du vélo…

« Un nouvel espoir » ou le vélo légitimé par les grèves

Fin 2019, A la faveur de la grève contre la réforme des retraites, le vélo se trouve de nombreux alliés de circonstance (dans les grandes villes surtout). En effet, pour se jouer de la paralysie des routes et des autres modes de transport, de nombreux citoyens se tournent vers le vélo, qui leur apporte souplesse et rapidité.

Ainsi, dans les villes asphyxiées, le vélo se montre, le vélo se voit et se remarque, mais surtout le vélo avance…  Il avance, malgré le monstre automobile, omniprésent, bruyant et inquiétant, mais qui peine à manœuvrer dans ces voies encombrées.

En plus de cette avancée pratique, le vélo avance aussi, d’un point de vue politique, avec la campagne des municipales, et des associations et citoyens acquis à sa cause, le vélo cherche à s’implanter dans les villes. On le voit dans présent dans les débats. Il clive, il se défend, il avance à petits pas…

« L’empire contre attaque » Le vélo confiné

A l’approche des élections, alors que le vélo semble avoir déstabilisé l’empire automobile et desserré légèrement son emprise. Une autre menace couve puis se dévoile, un virus couronné semble décidé à mettre à mal l’ensemble de l’univers connu. 

Pour le combattre, un confinement général est décidé, mettant en pause l’ensemble des activités humaines. Partisans de l’automobile comme du vélo sont touchés. Mais l’automobile a des agents bien mieux implantés dans les couloirs du pouvoir.

Elle en profite pour glisser des mesures qui gênent et ostracisent l’usage du vélo. Dans la confusion, ils parviennent même à faire croire à l’interdiction de l’usage du vélo ! Ils ferment voies vertes, pistes cyclables.  Le vélo et ses partisans sont déstabilisés par la violence, et craignent de voir remises en causes ses avancées durement acquises. Le désespoir guette.

« Le retour du Jedi » Urbanisme tactique et recommandations sanitaires, nouvelles armes

En France, malgré la résistance et les questionnements d’opiniâtres partisans du vélo, la résistance à l’automobile est sérieusement mise à mal. L’espoir revient de l’étranger ou des villes plus ou moins importantes promeuvent le vélo et lui octroient de la place pour les aider dans la lutte contre le virus. Cette nouvelle doctrine, l’urbanisme tactique est pleine de promesses, mais semblent se heurter à un mur sourd en France.

Puis, doucement, l’idée infuse, une ville, puis deux s’emparent du sujet. Un ambassadeur du vélo se retrouve nommé¹ pour une mission périlleuse, mais pleine de promesses…

Et ensuite ?

La fin de l’histoire reste ouverte, il est trop tôt pour clore ce chapitre, et il y aura surement des suites. Souhaitons à cet ambassadeur le plein succès de sa mission. 

Bien entendu, le fait de relater les événements sous cette forme est inévitablement caricaturale. Pourtant elle me semble appropriée pour mettre en valeur la lutte qu’implique la lente évolution des mentalités. Alors en attendant de pouvoir ressortir les vélos un peu plus, restons chez nous, et prenons notre mal en patience…

¹ Pierre Serne précise qu'il n'est pas nommé, mais juste missionné (bénévolement) en tant que président du club des Villes Cyclables.

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