Canal des 2 mers à vélo, un petit tour entre Bordeaux et Toulouse - Ep. 3
Canal des 2 mers à vélo, un petit tour entre Bordeaux et Toulouse - Ep. 3

Canal des 2 mers à vélo, un petit tour entre Bordeaux et Toulouse – Ep. 3

Article publié le vendredi 29 juin 2018 à 11h44 et mis à jour le lundi 06 mai 2019 à 14h55.

"Vous verrez, le nôtre est beaucoup plus joli." Entre le département du Lot-et-Garonne et celui du Tarn-et-Garonne, on joue au concours de celui qui a le plus beau pont-canal, entre celui d'Agen (que nous avons emprunté la veille) et celui de Moissac (du Cacor), que nous empruntons après avoir traversé le village.

À relire, notre périple Canal des 2 mers à vélo, épisode 1 et épisode 2.

On se gardera bien de vous donner notre avis, et on vous invitera à vous le faire par vous-même la prochaine fois que vous passerez par là à vélo ! Via ce pont, nous traversons le Tarn et tirons vers le sud-est, direction Castelsarrasin, toujours en suivant l'itinéraire du canal des deux-mers à vélo le long du canal de Garonne. Nous avons de la chance, le soleil est enfin de la partie ☀️.

Les touristes à vélo sont encore rares en ce début de saison

Plus loin, nous arrivons à Montech. C'est ici que rouille depuis 2009 un ouvrage unique au monde: une pente d'eau. Il s'agit d'un ascenseur à bateaux, où deux automotrices diesels étaient chargées de "pousser l'eau" sur un plan incliné, évitant ainsi aux bateaux le passage de cinq écluses.

La pente d'eau de Montech, en panne depuis 2009

Malheureusement, l'ouvrage est en panne depuis bientôt 10 ans et sa réparation nécessite plus de 3M€ de fonds. Le plus cocasse, c'est que le lieu attire toujours des visiteurs, car il est toujours indiqué dans certains guides comme fonctionnel !

Plus loin, sur les conseils de Lauriane, du comité départemental de Tourisme de Tarn-et-Garonne, nous décidons de faire un petit crochet par Montauban, en empruntant la toute nouvelle voie cyclable le long du canal de Montech. Le revêtement tout neuf nous permet de rejoindre rapidement la Cité d'Ingres. Nous déjeunons près de la halte nautique et revenons sur nos pas.

La suite de notre périple se déroule sans problèmes et à allure régulière. Il est vrai que suivre un canal à vélo peut vous paraître assez ennuyeux parfois, mais il vous permet au moins une progression constante. Et puis, le trajet joue tout de même avec vous. Un coup rive droite, un coup rive gauche. Tantôt on passe devant une écluse, tantôt on traverse un pont, tantôt on passe sous celui-ci. Cela permet de casser un peu la monotonie.

A l'approche de Toulouse, la pluie est de nouveau avec nous...

Le soleil, qui nous avait fait l'honneur de nous accompagner sur cette dernière étape, se fait de plus en plus timide au fur et à mesure que nous nous approchons de Toulouse. Passé le village de Grisolles, les nuages noirs s'amoncellent au-dessus de nous. À saint-Jory, ⛈️ l'orage éclate et nous essuyions quelques bonnes averses.

Ne vous fiez pas aux paysages rencontrés lorsque vous arrivez à Toulouse. Cette dernière portion du canal de Garonne est coincée entre les zones industrielles, quelques campements sauvages et l'autoroute A620. Il est vrai qu'il y a plus glamour.

Mais pédalez quelques kilomètres plus loin et vous êtes devant les célèbres pont-jumeaux, qui marquent la fin du canal de Garonne et le début de celui du Midi (ou l'inverse selon votre direction).

Pour la fin de notre périple, nous longeons le canal du Midi, qui traverse la Ville Rose, pour rejoindre le centre et la gare. Nous avions promis à Florent, coordinateur de la Maison du Vélo de Toulouse, de passer le saluer.

On comprend vite l'intérêt d'un tel lieu, quant en quelques minutes de conversation l'on voit passer autant de personnes pour autant de besoins différents ! Cycliste urbain qui a besoin d'un coup de pompe, touristes venus redéposer leur vélo de location ou aspirant cyclo-voyageur venu acheter une paire de roues pour son prochain trip.

Nous quittons Florent et reprenons nos vélos pour le dernier kilomètre avant de rejoindre notre hôtel. Mais quel kilomètre ! Il pleut de nouveau à verse et nous arrivons trempés à la réception ! Labellisé "Accueil Vélo", l'hôtel Albert Premier a l'habitude et nous offre immédiatement des serviettes pour nous sécher. Service !

Tel des vêtements, nos vélos se retrouvent suspendus, à sécher, dans un couloir d'entrée à l'arrière de l'hôtel. Quant à nous, nous prenons possession de nos chambres pour une bonne douche chaude bien méritée. Cette dernière soirée Toulousaine sera l'occasion de profiter de la gastronomie du sud-ouest 🍽️🍷. Il faut bien reprendre des forces…

Quai de la Daurade à Toulouse, au bord de la Garonne

Le lendemain matin sonne l'heure du retour. Nous sommes le 1er mai et la SNCF nous avait gentiment informé deux jours auparavant, que notre Intercité était purement et simplement annulé. Nous sommes pourtant hors jour de grève perlée des cheminots.

On saluera toutefois la gentillesse et la promptitude de l'équipe SNCF en gare de Toulouse qui a pu nous proposer rapidement une solution de remplacement (il faut le dire quand c'est bien). Le retour sur Bordeaux se fera finalement dans un TGV InOui, qui, chose que je ne savais pas, possède un emplacement pour des vélos non-démontés (bon, seulement 3 places pour un train complet...).

https://twitter.com/WeelzFr/status/991253222743568385

À vous de jouer !

Ce récit vous a donné envie ? Je l'espère. Nous avons apprécié notre séjour en itinérance le long du canal des deux-mers à vélo ! Et bien que la pluie nous ait accompagné une bonne partie du périple, gageons que le légendaire soleil du sud sera à vos côtés ! On remercie au passage Clarisse, de l'agence aiRPur, ainsi que les contacts des comités départementaux de tourisme, pour avoir rendu ce voyage de presse possible.

https://twitter.com/WeelzFr/status/990994582774190080

Il y a différentes manières de réaliser cet itinéraire, et bien que d'habitude je préfère être en autonomie, moi, mon vélo, la tente et le réchaud, j'avoue que la météo ayant été peu clémente avec nous, nous avons apprécié les différents hébergements testés ! :

Petit budget : Un peu éloigné du canal de Garonne mais parfaitement placé sur la véloroute de la vallée du Lot, Clairac Plage est un petit camping modeste, avec un très bon restaurant et une belle vue sur la rivière du Lot. Tarif: 10€/nuit pour une tente, 36€ (été) la nuit en bungalow toilé.

Budget moyen : La chambre d'hôte du Pont Saint Jacques est idéalement située au cœur du petit village historique de Moissac, juste au bord du canal. Une vieille bâtisse rénovée à l'ambiance chaleureuse et aux prestations modernes. Le petit déjeuner est succulent ! Tarif: pour une chambre: 55 € pour une personne et 68 € en couple.

Gros budget : En plein cœur de Toulouse, non loin de la gare Matabiau, cet l'hôtel Albert 1er, trois étoiles, offre de belles prestations. Il est labellisé Accueil Vélo et est engagé depuis quelques temps dans une démarche éco-responsable (Eco label européen). Tarif: à partir de 95€ la nuit en chambre double.

À relire, notre périple Canal des 2 mers à vélo, épisode 1 et épisode 2.

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