Etats-Unis, le déplacement à vélo continue sa progression au pays de l'Oncle Sam
Etats-Unis, le déplacement à vélo continue sa progression au pays de l'Oncle Sam

Etats-Unis, le déplacement à vélo continue sa progression au pays de l’Oncle Sam

14960013037_fa9a1b1584_zNous autres européens avons souvent tendance à dépeindre les Etats-Unis comme LA grande nation de la Bagnole.

Pas de doute que d'un point de vue purement pratique et surtout géographique, les distances qu'imposent ce territoire hors-normes entraînent intrinsèquement des déplacements motorisés...

Mais force est de constater que d'un point de vue idéologique, les choses changent chez nos cousins nord-américains, et cette évolution vient d'être confirmée en chiffres par le bureau du recensement des États-Unis (Pour la petite histoire, c'est ce bureau qui comptabilise chaque décennie la population afin de changer le nombre des représentants par État au Congrès).

growth 2009-2013

D'après les chiffres publiés début septembre, courant sur une période allant de 2009 à 2013, neufs grandes villes américaines ont vu leur nombre de cyclistes urbains croître sur cette période de seulement quatre ans.

Dans le duo de tête, les villes de New-York et Washington DC affichent carrément une progression de 100%, doublant ainsi les usagers à deux roues dans leurs rues !

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10154547644_3a6c29e322_zUne très forte augmentation qui s'explique surtout par une politique vélo-volontariste consistant à améliorer sans cesse les infrastructures cyclables et à encourager la pratique du vélo, mais également par la mise en place, et le succès qui s'en est suivi, de systèmes de vélo en libre-service, Capital Bikeshare pour Washington DC et Citi Bike pour New-York, même si ce dernier n'a vu le jour qu'en mai 2013.

15124145005_1e78a94686_zEn troisième position, une ville moyenne de l'état de l'Arizona, Tucson, qui, avec le même type de politique cyclable et un climat doux aidant, a vu son nombre de cyclistes urbains augmenter de plus de 75%.

Avec une progression inférieure à 50% se trouvent les villes de San Francisco et La Nouvelle Orleans, puis on retrouve Los Angeles, Seattle et Philadelphie avec des progressions allant de 5 à 20%.

Avec à peine 3% d'augmentation, Portland pourrait faire figure de mauvais élève. Mais la "petite" ville d'Oregon n'a pas attendu ses grandes sœurs pour mettre des commuters dans ses rues. La part modale du vélo y était déjà conséquente avant 2009 (environ 6%), la marge de progression est donc par conséquent plus faible.

2689809755_2355757256_zBon bien sûr, les Etats-Unis restent les Etats-Unis, et cette part modale du vélo sur les autres moyens de transport reste relativement faible.

Pour exemple, la ville de Washington DC, bien qu'ayant doublé son nombre de cycliste, n'affiche qu'un taux de 4,5% en 2013 (contre 2,2% en 2009). New-York, elle, est à 1,2%. Toutefois, celle de Paris dépasse à peine les 2%...

La France n'a peut-être pas grand chose à apprendre des Etats-Unis d'un point de vue vélo, mais en terme de changement de mentalité et d'ouverture d'esprit, là, on est moins sûr...

Crédits photos : Henry Solich, Thomas Hawk, Joe Flood, WSDot, Faungg, Matt Johnson.
Via PeopleForBikes.

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