Des boxs dans les rues pour les vélos

Des boxs dans les rues pour les vélos

Article publié le mardi 18 octobre 2011 à 15h06 et mis à jour à 22h17.

Je vous en parlais dans l'article paru vendredi dernier, l'un des principaux problèmes qui se dresse face à ceux qui aimerait passer du coté clair de la force et commencer à utiliser un vélo pour se déplacer, reste celui du stationnement de leur monture, notamment de nuit.

La peur du vol ou des dégradations en rebute plus d'un et beaucoup n'ont malheureusement pas la possibilité de le mettre à l'abri dans un garage, voir encore moins de le monter dans leur appartement, faute de place.

Mais il se trouve que certaines municipalités commencent à proposer des solutions pour éviter à ces personnes d'avoir à entreposer leur destrier dans la baignoire, ou pire, dans la chambre à coucher... Et il se trouve que ces solutions, ce n'est pas nécessairement du coté des grandes capitales européennes du vélo, comme Amsterdam ou Copenhague, que l'on peux les trouver. Le nombre de cyclistes urbains y étant beaucoup trop important pour proposer à chacun une place vélo abritée...

C'est en Amérique du Nord, du coté du royaume de la voiture que sont les États-Unis, mais également au Canada, qu'il semble que l'on a depuis quelques temps réfléchi à l'installation de boxs vélos sécurisés, des bike lockers comme on dit la-bas...

C'est la capitale de l'Ontario, Toronto, qui semble la plus avancée sur ce point. 178 boxs vélos ont été mis à disposition dans une quinzaine de lieux différents de la ville (campus, gare, port...). L'abonnement est de 10 $ par mois et n'est pas limité dans le temps.

A l'autre bout du Canada, Vancouver propose elle aussi des abris vélos, en partenariat avec le gestionnaire du métro. Ceux-ci sont disséminés dans une bonne moitié des stations de métro et il en coute 30 $ pour une période de trois mois renouvelable. Montréal réfléchie elle-aussi à une solution à mettre en place.

Au pays de l'Oncle Sam, ce sont des villes "moyennes" comme Denver ou encore Indianapolis qui proposent une cinquantaine de box vélos, notamment près des campus universitaires. Même Los Angeles en a installé. Bien sûr, ces chiffres peuvent paraitre dérisoire si on les compare aux milliers d'habitants de ces métropoles, mais ils montrent une certaine prise de conscience non négligeable, surtout dans un pays où le pétrole est roi.

En Europe, c'est timidement que certains élus tentent de mettre en place des solutions sécurisées pour leurs concitoyens à deux roues. La ville de Paris vient de mettre en place, non pas des boxs fermés, mais des abris vélos, installés à quelques mètres de la nouvelle Maison du Vélo dans le IVème, où les cyclistes urbains peuvent y attacher leurs montures à la verticale. Pas sûr que cette solution soit la meilleure. Certes le vélo est à l'abri des intempéries, mais pas des voleurs.

A Bruxelles, on tente le "co-boxing", en mettant en place des boxs vélos pouvant contenir, non pas un, mais jusqu'à cinq vélos. Une idée copiée sur la ville de Rotterdam qui en compte déjà 500 de ce type. L'idée est d'installer ces boxs devant les immeubles et permettre à un groupe de voisins de pouvoir y entreposer leurs vélos, en ayant chacun une clé. Pas bête. On gagne de la place en retirant quelques cloisons inutiles et on favorise au passage le lien social entre voisin.

Reste que ces boxs vélos peuvent coûter relativement cher à la commune (entre 1000 et 5000 € la boite) et qu'il restera toujours un écart très important entre l'offre et la demande, à moins de recouvrir toutes nos rues et nos parkings de boxs vélos.

Pour en savoir plus :

Sur le web :

> Qui veut des casiers à vélos dans les rues de Montréal ?
> Paris : des box à vélos sur le trottoir
> Bruxelles-ville se dotera de dix nouveaux "box vélos"

Sur Weelz :

> Biceberg & Bigloo, en Espagne on ré-invente le parking à vélo
> Abris à vélo, concours de design
> Comment ranger son vélo

Crédits photos : Eric Peters, Le Parisien/M.A.G., Steven Vance, Anabananasplit, Stephen Rees.

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