Prendre son vélo...et vivre 14 mois de plus

Prendre son vélo…et vivre 14 mois de plus

Ça n'est certainement pas vous, cyclistes urbains qui lisez ce magazine, qui direz le contraire. Prendre son vélo plutôt que sa voiture est un acte en soi ô combien éco-responsable et les bénéfices que l'on peut en retirer son extrêmement nombreux. Moins de pollution, une ville moins bruyante, un porte-monnaie plus rempli à la fin du mois et, bien entendu, quels atouts pour votre santé.

C'est justement sur ce dernier point que se sont penchés les auteurs américains de la revue en ligne Environmental Health Perspectives. En observant la population cycliste des Pays-bas et en imaginant qu'elle passe à environ 500 000 individus, soit une augmentation de 12,5 % par rapport à la population actuelle, l'équipe de chercheurs a projeté un gain d'espérance de vie de l'ordre de 3 à 14 mois !

Ces chiffres pourraient même être encore plus hauts, s'ils n'étaient pas diminué à cause de l'exposition aux particules fines dues à la pollution (une perte d'espérance de vie d'environ 1 à 40 jours) ou encore bien entendu par le risque d'accident de la circulation ((non mortel) environ 5 à 9 jours de moins).

Au final et en moyenne, les bénéfices que l'on retire de l'utilisation du vélo sont environ 9 fois plus élevés que les risques que cela nous fait encourir. L'étude va même plus loin en arguant le fait qu'un nombre de cyclistes en augmentation est également bénéfique pour la population non-cycliste, étant donné que l'exposition aux particules polluantes irait naturellement en diminuant.

Les chercheurs tempèrent toutefois leurs propos en précisant qu'ils ont basé leurs calculs sur la population néerlandaise, peuple déjà parfaitement acquis à la cause du vélo et vivant dans des villes so bicycle-friendly, où les cyclistes ont la possibilité de rouler dans des conditions de sécurité assez élevées. Ceci dit, en ramenant ces mêmes calculs à la population du Royaume-Uni, ils estiment toujours un bénéfice de vie 7 fois supérieur comparativement aux risques encourus.

Une même étude, anglaise celle-ci, intitulée Vélo et santé : quelles sont les preuves ?, réalisée en 2007, arrivait à une conclusion similaire en affirmant qu'il y avait effectivement des risques dans la pratique du vélo urbain, mais que ceux-ci étaient largement compensés par les avantages sur notre propre santé, dans un ratio de 20 contre 1 !

Bien entendu, de tels résultats d'étude peuvent apparaitre comme assez flous et improbables, tellement de nombreux facteurs inhérent à la pratique du vélo pourraient venir assez aisément infléchir ces chiffres. Il n'en demeure pas moins que les bénéfices en termes de santé, tant personnelle que publique, sont eux indéniablement vrais.

Bref, à quand la prescription du médecin : "vous me prendrez 2 dolipranes le matin et un Cannondale Bad Boy", ou encore pour les plus atteints : "Ce sera 5 doses par semaine de moyeu Rohloff" ?!

Via BikeRadar.

Crédits photos : Flickr/Velovotee.

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