Schindelhauer, le vélo allemand à courroie

Schindelhauer, le vélo allemand à courroie

Viktor, Siegfried, Ludwig, Sophie, Lotte... Non, je ne vous fait pas la liste d'hypothétiques lointains cousins d'une branche germanique de ma famille, mais bien la liste des modèles de la marque venue d'outre-rhin, Schindelhauer.

À vos souhaits, vous avez dit ?! Oui en effet, pas évident à prononcer. Pour autant, ce fabricant propose des vélos dont la simplicité est inversement proportionnelle à sa difficulté de prononciation.

Jörg Schindelhauer (en phonétique ça donne Chine-de-la-haut-heure), l'artisan derrière cette marque, a installé ses locaux à Magdeburg, à environ 1h30 au Sud-ouest de Berlin. Il présente une gamme très esthétique de vélos aux lignes épurées dont la principale caractéristique est de proposer une transmission à courroie. Seulement cinq modèles composent la gamme 2010, Viktor, Siegfried et Ludwig coté homme, et Sophie et Lotte pour les versions féminines.

Viktor est le fixie de la famille. Proposé dans une livrée blanche très classe, son absence de système de frein et sa transmission à courroie font de lui un engin sans aucune nécessité de maintenance. A conseiller aux puristes. Son grand-frère Siegfried, plus sage, propose lui une roue-libre et par conséquent, des étriers de frein double-pivot. La maturité est atteinte avec Ludwig, équipé d'une transmission Shimano Alfine 8 vitesses (et d'une classieuse selle Brooks B17). Sophie est l'équivalent féminin de Siegfried, et Lotte celui de Ludwig. Viktor, Siegfried et lotte sont équipés de moyeu flip-flop.

Les cadres sont conçu en aluminium 7005 et les soudures TIG sont ensuite entièrement polies, pour un rendu non seulement esthétique, mais également pour atténuer la concentration des contraintes sur les jonctions de tube. De petits tubes soudés à l'intérieur du cadre permettent le passage des câbles.

La courroie elle, est fabriquée en fibre de carbone par la société Gates et montée sur un pédalier Alfine. Comme nous l'avait déjà expliqué le jeune designer Néhémy Goguely, une courroie ne pouvant se séparer comme une chaine, il faut palier ce problème en disposant d'un système d'ouverture du cadre pour permettre le passage de celle-ci.

Schindelhauer a donc breveté son propre système, appelé SBP, qui permet le passage de la courroie à l'intérieur du triangle arrière. Un autre brevet, nommé Crocodile, permet de régler parfaitement la tension de la courroie. Contrairement à pas mal d'autres fabricants qui se sont essayés à la courroie, l'ensemble ici est quasi-invisible et très esthétique (regardez la patte arrière du Trek District et vous comprendrez).

Coté tarifs, c'est tout de même assez élevé, comptez 1200 € pour le Viktor, 1300 € pour Siegfried ou Sophie et jusqu'à 1500 € pour Ludwig (tarifs trouvés ici). Ils ne sont pour le moment pas distribués en France mais uniquement en Allemagne, Luxembourg, Autriche, Suisse et Italie. À noter que Schindelhauer a récemment remporté deux prix de design, un BrandNew Award au dernier Bike Expo de Munich ainsi qu'un prestigieux RedDot design Award.

> Schindelhauer Bikes.

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