Pikala, le vélo et l'économie solidaire et circulaire à Marrakech
Pikala, le vélo et l'économie solidaire et circulaire à Marrakech

Pikala, le vélo et l’économie solidaire et circulaire à Marrakech

Changer les mentalités sur la pratique du vélo, prendre part à une action de développement durable et redynamiser l’emploi à Marrakech, voici les objectifs de l’ONG Pikala Bikes. Issue des Pays-Bas, elle est fondée par Cantal Bakker, néerlandaise, Rhossoune Errihi et Saad Jittou, étudiants marocains.

La transhumance des vélos néerlandais vers le Maroc

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Les Pays-Bas sont réputés pour leur forte présence d’utilisateurs de bicyclettes mais le problème est lié au prix de la réparation des vélos dans ce pays.

12194755_925592580867598_8589653710664862549_oEn revanche, le coût de réparation est réduit au Maroc mais le coût d’un vélo est trop élevé.

Se basant sur cette idée, l’ONG a imaginé faire venir les vélos inutilisés aux Pays-Bas pour les faire réparer à Marrakech et créer ainsi une impulsion au monde du travail.

Les réparations sont effectuées par des jeunes qui ont reçu une formation propre à la réparation des vélos et qui quittent ainsi l’inactivité.

Pour donner un coup de jeune au vélo, des artistes locaux customisent chaque vélo pour lui offrir une nouvelle jeunesse !

Un projet axé sur le développement durable

Pikala Bikes vise plusieurs objectifs avec la remise en circuit de ces vélos. Marrakech connait un véritable problème de pollution. Scooters, motos, voitures anciennes et peu entretenues sont une réelle plaie pour la ville et provoquent de gros problèmes de santé.

Pikala souhaite améliorer la santé en faisant comprendre à la population l’importance d’être moins sédentaire et en réduisant les gaz à effet de serre. Il faut faire bouger les idées reçues qui ont la vie dure ! Le vélo est lié à l’idée de pauvreté et il est mieux vu d’avoir une moto ou une voiture.

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Il faut redorer le blason de ce mode de déplacement pour pouvoir l’implanter au cœur de la ville. Ainsi la circulation sera fluidifiée et l’air deviendra plus respirable dans cette cité splendide.

S’imposer comme une évidence

13041045_1031507706942751_4080418382449537295_oPour que cette initiative soit une réussite, il est primordial qu’elle puisse convaincre les habitants, les touristes mais aussi d’avoir une vitrine internationale.

L’ONG a réussi à être présente lors de la Biennale de Marrakech 2016 où elle a proposé ses vélos pour le déplacement des visiteurs et des touristes.

Pikala Bikes vise à réduire l’utilisation des modes de déplacements polluants pour répondre aux objectifs qui seront exposés lors de la COP22, accueillie à Marrakech en novembre 2017.

Avec une offre à 80 dirhams par jour (un peu plus de 7 euros) et une réduction de 50% pour les étudiants, le vélo devrait réussir à trouver sa place dans la ville.

De plus, depuis août 2016, les permis de conduire sont devenus obligatoires pour tous les véhicules motorisés même les petites motos. Ce qui va peut être réduire l’utilisation de ces modes de déplacement souvent privilégiés au vélo.

Accompagnant particulièrement les jeunes et les femmes, Pikala Bikes sera pionnière dans le changement des mentalités et espère que le vélo sera mis à l’honneur en entrant dans le quotidien des habitants de Marrakech mais aussi dans les modes de déplacement des touristes de passage dans la cité.

Affaire à suivre !

Via HuffpostMaghreb.

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