Oregon Manifest, à la gloire du vélo utilitaire
Oregon Manifest, à la gloire du vélo utilitaire

Oregon Manifest, à la gloire du vélo utilitaire

Article publié le mardi 14 août 2012 à 08h00 et mis à jour le mardi 21 juillet 2020 à 17h42.

Au pays de l'Oncle Sam, qu'on se le dise, on ne roule plus seulement dans de gros SUV. Le vélo a pris une place considérable dans la vie de nombreux américains, et la révolution à deux-roues est clairement lancée.

Vous avez dû remarquer d'ailleurs que les USA revenaient souvent dans les colonnes de Weelz ces derniers temps, et notamment la ville de Portland, dans l'état de l'Oregon.

Et c'est justement dans cet état américain que se déroule, comme son nom l'indique, l'Oregon Manifest.

Il s'agit en fait d'un concours de design entièrement dédié à la gloire du vélo utilitaire, fondé dans le but de faire renaitre le vivier foisonnant d'ingénieux designers et d'artisans cadreur talentueux sur le sol US, et également pour prouver que le vélo n'est plus seulement destiné aux loisirs ou au sport, mais est bel et bien un véritable outil de déplacement, parfaitement intégré dans la vie quotidienne.

A la genèse de cette compétition, un homme : Rob Forbes, designer de métier et fondateur de Design Within Reach (littéralement "le design à portée"), une chaine très célèbre de magasins d'ameublement design.

L'homme est un passionnée de vélo. A tel point qu'en 2007, Rob Forbes quitte DWR pour monter Public Bikes, une marque de vélo dédiée au déplacement urbain. Nous aurons l'occasion d'en reparler.

La compétition est ouverte à tout le monde, professionnels du secteur ou même étudiant, mais attention, il ne s'agit pas de présenter un simple projet sur papier : le concept doit être parfaitement roulable et il faut donc que les participants parviennent à un prototype en état de fonctionner. Le modèle sera ensuite testé par les membres du jury sur un parcours d'essai.

Et on peux dire que point de vue jury, Rob Forbes sait s'entourer ! Deux pointures (que dis-je, des dieux vivants) dans leur domaine respectif :

Tinker Hatfield, le designer à qui l'on doit la toute première Nike Air Max, et bons nombres d'autres modèles à succès comme la Air Jordan, Hatfield est au service de Nike depuis plus de 30 ans.

Autre grand nom, cette fois-ci dans le vélo : Joe Breeze, considéré comme l'un des pères fondateurs du "mountain bike", à l'époque où il s'amusait dans les montagnes californiennes avec ses copains Gary Fisher et Tom Ritchey. Breeze est le fondateur de la marque Breezer.

La dernière édition, dont la remise des prix s'est déroulée en septembre 2011, a récompensé trois artisans locaux : A la première place, le cadreur Tony Pereira et son modèle à assistance électrique (photo du haut). En second, Tsunehiro Cycles (ci-dessus à gauche), avec un vélo dont la peinture de cadre est entièrement électro-luminescente, et enfin, troisième, la réputée marque de composants Chris King, sous couvert de sa marque de vélo Cielo (ci-dessus à droite), avec un modèle dont le double tube supérieur intègre astucieusement un antivol U et une pompe.

L'Orgeon Manifest permet aussi à des artisans de collaborer directement avec des agences de design. Ce fut le cas du projet Faraday Porteur dont je vous ai parlé la semaine dernière.

Mais deux autres concepts ont vu le jour dans lesquels ressortent d'excellentes idées. Le fabricant Signal Cycles et l'agence Ziba ont imaginé un excellent concept de vélo "side-car", avec une astucieuse remorque latérale qui se replie lorsque que l'on en a plus besoin. Fuseproject et SyCip ont eux créé ce sympathique tricycle cargo à la bouille bien sympa.

Je vous invite à aller voir les autres gagnants de ce contest, que l'on aimerait beaucoup voir dupliquer en France.

Crédits photos : Oregon Manifest, Matthew Roth, Ray Whitehouse/The Oregonian.

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