Le parti du vélo, pour une société vélocipédique

En plein entre-deux tours des législatives, quoi de mieux que de parler politique ! Non rassurez-vous, je ne vais pas vous exposer mes convictions politiques (si tant est que je puisse en avoir d'ailleurs...), mais vous parler de ce curieux parti, né quelques mois avant les présidentielles, et qui prône des valeurs qui finalement ne doivent pas être très éloignées des vôtres, chers lecteurs et lectrices, le Parti du Vélo.

A dire vrai, pas vraiment un parti, en tout cas pas au sens officiel du mot, mais plutôt un regroupement officieux de personnes, cyclistes ou non, revendiquant un autre idéal de société, une société vélocipédique, remettant l'humain au centre des préoccupations et souhaitant privilégier une consommation durable plutôt que la surconsommation actuelle, le Bonheur National Brut plutôt que le Produit Intérieur Brut comme ils aiment à l'exprimer.

Selon eux, le vélo "répond également aux enjeux sociaux, en tant qu’outil convivial, il permet à chacun de se déplacer librement dans la mesure où la société met en place les conditions de mobilité et d’urbanisme adaptées à sa pratique optimale.

Le vélo peut libérer les gens de leurs crédits et de leur dépendance au pétrole, les rendre à la fois plus autonomes et plus solidaires, plus riches et plus économes. [...] Le vélo représente l’outil convivial absolu de la nécessaire transition énergétique qui nous attend".

Bien sûr, comme tout bon parti politique, le parti du vélo avait dévoilé son programme pour les présidentielles. Et même si le résultat est désormais connu, certains points du programme méritent d'être lus.

Certains sont sérieux comme par exemple la création d'un super-ministère de la cyclabilité, pour remettre la cause cyclable au cœur du propos politique, avec un secrétariat des transports transformé en secrétariat des liaisons douces, ou encore la mise en place de comités vélo locaux "chargés de favoriser la transition cyclopédique" sur l'ensemble du territoire.

D'autres sont plus farfelus, comme le retrait de 30 millions de voitures en circulation pour les détruire et les recycler pour en faire des vélos ou autres infrastructures cyclables, les autoroutes transformées en vélotoroutes, ou encore l'interdiction sur le sol français du tourisme en voiture ou avion, seul le train et bien sûr le vélo serait autorisé.

Ha et bien sûr j'oubliais : le parti du vélo n'avait pas de candidat à présenter, en tout cas pas au sens propre du terme, puisque le candidat, c'était bien entendu le Vélo en lui-même ! À charge de son équipe de campagne de mettre en œuvre sa politique cyclable... Alors, selon-vous, quel aurait été le meilleur candidat ? : un tout-terrain à l'épreuve des obstacles, un routier pour réformer à toute vitesse ou bien un bon vélo urbain parfaitement équipé ... ?

> Parti-du-velo.fr
Une initiative de nos amis de chez Carfree France.