Conseils, de la compatibilité du costume-cravate à vélo
Conseils, de la compatibilité du costume-cravate à vélo

Conseils, de la compatibilité du costume-cravate à vélo

Article publié le mardi 14 mai 2013 à 08h00 et mis à jour à 08h01.

Thierry-Leblond-cycliste-costume-cravateNous avons reçu la semaine dernière un message qui nous a fait bien plaisir. Celui de Thierry, un lecteur de Weelz qui, il me permettra je pense cette petite digression, ne rentre pas tout-à-fait dans la catégorie des cyclistes urbains "normaux". J'entends par là, sans vouloir généraliser, qu'il est de ces cyclistes que vous ne croisez pas nécessairement souvent en ville : les cyclistes en costume-cravate !

Thierry Leblond (ci-contre) nous a donc fait parvenir le texte ci-dessous, des conseils préalablement destinés à l'un de ses amis qui souhaitait également se mettre au déplacement à vélo. Des conseils qu'il a souhaité partager avec vous lecteurs, bien lui en a pris.

Thierry, directeur dans l'administration française, dirigeait le Plan de Vidéoprotection pour Paris jusque fin 2012, et, pour la petite histoire, a toujours refusé la voiture de fonction qu'on lui mettait pourtant gracieusement à disposition...

Thierry : "Le principe général est la simplicité héritée de nos anciens (les "hirondelles" de la police parisienne dans l'entre-deux guerre et jusque dans les années 60). Voici en quelques lignes l'essentiel de mon expérience, huit ans de vélo urbain  :

SPAD-De-Ville-Fulap Contre la pluie et les mauvaises conditions météo, après avoir essayé beaucoup de choses le plus simple est la cape de pluie car le problème avec un vêtement trop couvrant, c'est la transpiration. Avec une cape on est à l'abri de la pluie mais le corps respire.

J'ai découvert il y a quelques mois le modèle FULAP de "Spad de Ville" qui dépasse de loin tout ce que j'avais essayé avant. Pour s'en convaincre, il faut regarder les vidéos ici (étanchéité, respiration, traitement déperlant, élastique englobant le guidon et la selle, visière à grand angle de vision latérale).

Contre les crevaisons, il faut absolument s'équiper de pneus Schwalbe Marathon Plus. Expérience à l'appui, on n'a plus besoin de pompe à vélo ou de kit de réparation (pour ma part : une seule crevaison sur du verre en 7 ans et 20.000 km).

3735000719_52c51870d5_z Contre le vol : je n'ai jamais eu un seul vol bien que que je laisse régulièrement mes vélos garé parfois plusieurs semaines d'affilée l'un à la gare Montparnasse et l'autre à la gare St-Jean grâce au dispositif suivant :

Un antivol en U de chez Abus assez grand pour enserrer le cadre et la roue arrière sur un mobilier urbain. Attention : l'antivol pliable n'est pas très pratique comparativement au U mais il a l'avantage de ne pas pouvoir être forcé par un cric de Mini Austin (la technique de fracturation la plus répandue pour les antivols en U). Moi, je préfère quand même le U qui m'a évité plusieurs vols (traces d'effraction constatées).
Un antivol serpentin de diamètre 8 à 10 mm pour attacher la selle, la roue avant et le cadre sur le mobilier urbain.

Pour les bagages : préférer le classique porte bagage avec un classique sandow. La capacité de transport est colossale (bien plus qu'un coffre de scooter). Mais pour profiter de cette capacité, il faut aussi un sac de voyage adapté. Pour mes voyages hebdomadaires à Paris, j'ai opté pour le sac Patagonia Black Hole Duffel 60L avec des bretelles de sac à dos :

Les avantages sur sac de voyage classique avec une ouverture dans le sens de la longueur (et pas sur le dessus comme pour le sac à dos classique), le confort du sac à dos pour garder les mains libres lorsqu'on sort du train, l'étanchéité complète en cas de mauvais temps (je peux dire que j'ai testé de nombreuses fois le lundi matin entre St Médard et la gare de Bordeaux St Jean).

2600161741_0a5a8a37b2_z Au niveau physique : laisser du temps à son corps pour s'habituer (6 mois pour disposer de la musculation). Au dessous de 2 fois 15 km par jour, je pense qu'il vaut mieux un vélo à propulsion musculaire et éviter le vélo à assistance électrique (au delà, cela devient compétitif surtout s'il y a des montées sur le parcours).

Limiter son effort pour rester au dessous du seuil de transpiration. Aimer cela (si on n'aime pas ce type de transport, il ne faut pas insister car on peut s'en dégoutter).

En hiver et en intersaisons : sous la chemise blanche, il faut un sous-vêtement thermique anti-transpirant de type Odlo (le principe des 3 peaux en montagne). Une veste coupe-vent en Goretex. Le choix de la veste est très important car c'est qui va contribuer au confort : très légère, protège du froid dans le vent relatif et autorise un effort modéré sans transpirer.

J'ai opté depuis 5 ans et après de longs tâtonnements pour la veste Aigle Watertown noire parce que sur un costume sombre elle se fond totalement au style mais elle prend un peu l'eau (voir critique). Il vaut mieux je pense s’orienter sur des produits Patagonia de bien meilleure qualité technique à condition de trouver une veste adaptée au costume et qui ne fait pas trop "perroquet" (c'est le problème chez eux).

Voilà le résumé de ma "science" et j'espère que cela vous donnera envie d'essayer. Pour ma part, c'est devenu une besoin vital : évacuation du stress, forme physique, musculation en douceur, frais de transport négligeables, ponctualité, écologie, LIBERTÉ..."

Crédits photos : Jordan Fisher, WhyamiIKeenan, Jeremy Hughes.

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