Canal des 2 mers à vélo, un petit tour entre Bordeaux et Toulouse - Ep. 1
Canal des 2 mers à vélo, un petit tour entre Bordeaux et Toulouse - Ep. 1

Canal des 2 mers à vélo, un petit tour entre Bordeaux et Toulouse – Ep. 1

Article publié le vendredi 08 juin 2018 à 13h53 et mis à jour le vendredi 29 juin 2018 à 11h36.

Nous levons les yeux au ciel et admirons une jolie nuit étoilée. Le ciel est limpide. Mais la pluie est annoncée dès demain matin. François, notre hôte bordelais pour une nuit, est un optimiste: "Non, vous verrez demain, il fera beau !".

Hélas, le temps ne lui donnera pas raison. Le lendemain, notre départ de Bordeaux se fait sous une forte pluie, qui nous accompagnera en décroissant jusqu'en fin d'après-midi. Un court arrêt obligatoire au miroir d'eau pour la traditionnelle photo de départ, puis nous débutons notre périple sur l'itinéraire du canal des deux-mers en longeant les quais de la rive droite de la Garonne.

Une petite crevaison à 2 km du départ fait toujours plaisir...

En réalité, l'itinéraire ne longe pas un canal continuellement entre l'océan atlantique et la méditerranée. Il tire son nom des deux célèbres canaux, celui de Garonne et du Midi. Et si nous avons décidé d'un départ de la capitale du vin, le véritable point de départ (dans le sens Ouest-Est) est la ville de Royan. Il faut pédaler encore pas mal de kilomètres en longeant l'estuaire de la Gironde avant d'atteindre le canal de Garonne.

Il suffit de pédaler quelques dizaines de minutes en quittant Bordeaux pour se retrouver rapidement en pleine nature. La pluie ayant été généreuse ces dernières semaines, les arbres débordent de feuilles et les herbes hautes pavent notre chemin. Cette luxuriance nous saute encore plus aux yeux lorsque nous arrivons à Lastresne (un peu à la traîne aussi, il faut l'avouer #humour), point de départ véritable de l'incroyable piste cyclable Roger Lapébie.

Elle tient son nom de l'ancien vainqueur du Tour de France 1937. C'est une longue langue de bitume bien lisse qui relie Bordeaux au village de Sauveterre-de-Guyenne. Comme de nombreuses voies vertes, elle a été créée en lieu et place d'une ancienne ligne ferroviaire. Les gares sont toujours présentent le long de la route. Certaines ont été transformées en habitation, d'autres réhabilitées en restaurant ou en accueil vélo. On y traverse également un tunnel.

Le tunnel, piste Roger Lapébie

La piste est plutôt étroite - 2m environ - ce qui doit certainement poser problème en période d'affluence cyclotouristique. Mais, au moment où nous roulons dessus, la pluie aidant, nous sommes seuls.

Jusqu'à Sauveterre, les paysages s'enchaînent sans se ressembler, tantôt vallée humide, tantôt bocage normand, tantôt petite route de Toscane bordée de vignoble. La piste est un faut plat montant quasi continuel depuis Bordeaux, mais le revêtement aidant, notre allure est bonne et nous déjeunons à Sauveterre. Quelques rayons de soleil pointent le bout de leur nez…

À partir de Sauveterre, on quitte la piste Lapébie. Le dénivelé s'intensifie légèrement et la route joue avec nous façon montagnes russes. Mais le jeu en vaut la chandelle. 80 km après Bordeaux, nous voici à La Réole où nous traversons de nouveau la Garonne par le très joli pont suspendu du Rouergue et ses faux airs de mini Golden Gate (la chaleur en moins pour notre part).

Le pont suspendu du Rouergue à La Réole

Nous atteignons enfin, quelques encablures plus au sud, le canal latéral à la Garonne, que nous ne quitterons quasiment plus jusqu'à Toulouse.

Moins vieux que son cousin le Canal du Midi qu'il prolonge, la construction de ce canal a débuté en 1838 pour s'achever en 1856. Large de 18m, il longe depuis Toulouse la rive droite de la Garonne jusqu'à Agen puis la traverse pour longer la rive gauche jusqu'à Castets-en-Dorthe en Gironde. Il parcourt 193 km au total et son intégralité est cyclable.

Nous pestons (amicalement) contre Clarisse, notre contact presse, qui, à cause de la saison qui n'a pas encore réellement débutée, nous a dégoté un camping légèrement en dehors de l'itinéraire. Nous quittons le canal après Le Mas d'Agenais pour remonter la Garonne, que nous traversons à nouveau à Tonneins. Les derniers kilomètres sont casses-pattes, avec un fort dénivelé, avant de nous laisser glisser vers le petit village de Clairac, au bord du Lot.

Tonneins, au bord de la Garonne

Accueil très sympathique de l'équipe du petit camping de Clairac Plage où nous dînerons en faisant honneur au sud-ouest: Burger steak - magret de canard - foie gras (oui oui 😦), le tout avec un excellent vin du coin. De quoi reprendre des forces et passer une bonne nuit. La pluie, qui nous avait quitté en fin de journée, revient fortement dans la nuit. Cela n'augure rien de bon pour le départ du lendemain…

La suite dans l'épisode 2 ci-dessous !

Vue sur le Lot depuis la terrasse du camping de Clairac

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