Autonomy 2017, le sommet parisien de la mobilité urbaine
Autonomy 2017, le sommet parisien de la mobilité urbaine

Autonomy 2017, le sommet parisien de la mobilité urbaine

Ça bouge au pays de la mobilité. L'inverse aurait été dommage d'ailleurs pour pareil sujet. L'édition du festival Autonomy s'est déroulée pour la seconde fois sous les voûtes de la Grande Halle de La Villette.

Cette année, l'événement s'autoproclame "Le sommet de la mobilité urbaine".

Il faut avouer que les exposants présents balayent de manière très large ce sujet. Covoiturage, vélo libre-service, micro-mobilité, véhicules électriques divers, services, applications... 

Sur le sujet vélo, on a eu l'impression que les fabricants présents étaient un peu plus nombreux que l'année dernière. Mais ce n'est clairement pas un salon vélo au sens classique du terme.

Free floating

Si la voiture particulière à du souci à se faire, à parcourir les allées d'Autonomy, on pourrait presque croire que le vélo particulier aussi ! Les gros acteurs du vélo en libre service sans bornes, ont sorti l'artillerie lourde en occupant l'espace.

Discussion intéressante avec Laurent Kennel, le manager général France de Ofo, l'un des plus gros acteurs chinois. Lorsque j'évoque mon article, un peu à charge il faut l'avouer, sur ces fameux vélos "que l'on peux prendre et déposer n'importe où", il sourit.

"Notre rôle est aussi d'accompagner et d'éduquer les utilisateurs" me confie-t-il. Il évoque des indications d'emplacements clés pour déposer les vélos via l'application, voire pourquoi-pas un système de points bonus/malus pour inciter l'utilisateur à déposer son vélo dans ces endroits.

Pour lui, le vandalisme et les comportements abusifs (je garde le vélo chez moi par exemple) vont devenir marginaux au fur et à mesure que l'offre grossira. Seul le temps nous le dira, mais il demeure ce fameux facteur humain, les gens restent bien peu regardant lorsqu'il s'agit d'un objet qui ne leur appartient pas. Wait and see...

Start-up émulation

Le salon était moins décevant que l'année dernière, beaucoup d'acteurs de la mobilité urbaine, petits ou grands, avaient fait le déplacement. Il y a ceux qu'on ne présente plus, et ceux qui méritent un petit coup de projecteur...

On a rencontré Léa Galice de la start-up Galanck. Elle présente un concept de sac à dos "intelligent" nommé le Galuchon. Il intègre des éléments réfléchissants et de l'éclairage, mais ça on l'a déjà vu. Non, la nouveauté, c'est qu'il peut se connecter en bluetooth à une application.

On programme un itinéraire et on est ensuite guidé dans les changements de direction par des retours haptiques (vibrations) directement intégrés dans les bretelles. Un système de clignotants indique même les directions aux autres usagers de manière automatique. Malin.

Dès mon arrivée, au salon, j'ai pu tester le service WheelsKeep. L'idée : un parking vélo public, mais gardé par un "keeper", une personne en chair et en os, payée pour surveiller votre vélo. Mathieu Labey, le fondateur, rencontré sur Autonomy, souhaite aussi développer une application pour enregistrer les trajets des utilisateurs et ainsi justifier leur indemnité kilométrique vélo. Elle pourra aussi indiquer les stationnements vélo disponibles. Mais Mathieu à d'autres idées, nous en reparlerons prochainement.

Difficile d'échapper à la vague électrique à Autonomy. Rencontré dans les allées, Novengine est un fabricant de moteur à assistance électrique basé à La Rochelle. Leur credo : l'efficience énergétique du moteur, qui leur permet d'atteindre un haut rendement et donc de recourir à des batteries plus petites et moins lourdes. Un moteur Made in France que l'on va surveiller.

Toujours sur le sujet VAE, mais cette-fois sur les batteries. Un lecteur me posait récemment la question, quid du recyclage des batteries de nos vélos à assistance électrique ? ET bien la start-up Doctibike, créée par Anne-Sophie Caistiker, propose une solution intéressante en se positionnant comme expert en réparation, reconditionnement et recyclage des batteries. Basée à Lyon, la jeune pousse est récemment devenu Service Center pour la fabricant de batterie BMZ. Aventure à suivre...

Enfin terminons sur un peu de fun avec les vélos Rayvolt. Je ne saurais trop qualifier ces impressionnantes montures néo-rétro-vintage, sorte de chopper dérivé des Harley, mais cette-fois à assistance électrique (au moins c'est moins bruyant). On s'est dit qu'un test plairait surement à notre ami Tom4...

 

Autonomy, c'est encore aujourd'hui, et ouvert cette fois également au public. On notera la visite hier de la ministre des transports Elisabeth Borne. Sa présence était un peu obligatoire en pleines assises sur la mobilité. On notera aussi qu'elle s'y est rendu en voiture ... dommage.

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